La crise du logement est manifeste au Sénégal. Le prix du loyer connaît une hausse vertigineuse. La recherche d'une chambre ou d'uu toit est un véritable parcours du combattant. À cela vienent se greffer les prix exhorbitants pratiqués par les propriétaires de maisons. Les locataires déboussolés, étalent leur désarroi et clouent au pilori, leur logeur.
"L'Etat doit prendre ses responsabilités pour diminuer le prix des logements qu'on nous loue parce qu'on n'a pas de choix", a tonné Mme Bâ. Selon elle, du fait que les denrées ne cessent de grimper dans ce pays, elle est obligé de dépenser cinq mille ou plus dans la journée pour s'approvisionner, comment peut-elle continuer à payer une somme si élevée Pour la location ? Sinterroge-t-elle. "Nous dépassons au minimum cinq mille Cfa quotidiennement, sans citer les factures d'électricité ou d'eau, ainsi que les dépenses imprévues en cas de maladie pour nos enfants. Peut-on donc cumuler toutes ces dépenses avec le coût extrêmement cher du loyer ?", se lamente-t-elle. Une situation identique à celle que vit Mirième Pivi à la cité Asecna.
Cette ivoirienne ne cache pas sa difficulté pour remplir son contrat de location chiffré à 100.000 FCfa mensuellement. Elle a toutes les peines du monde à payer la chambre et la salle de bain où loge. Elle entend plier bagages, si rien n'est fait pour diminuer le coût. "Je serai obligée à retourner dans mon pays à cause de la cherté des loyers dans ce pays", se confie notre interlocutrice qui soutient que non seulement elle ne trouve pas dans sa zone l'électricité qu'il faut pour parfaire sa profession de coiffeuse, mais elle paie cher et ne trouve pas la tranquilité qu'elle veut dans son domicile. "Non seulement, on paie cher, mais on ne trouve pas la tranquilité chez nous à cause des voisins qui nous dérangent tout le temps soit en fumant du chanvre soit en organisant des chants religieux", déclare-t-elle.
C'est à peu près la même chose pour Lamp Fall. Ce dernier soutient ne pas gagner beaucoup d'argent dans son travail. Mais c'est grâce à l'aide de sa mère qu'il parvenait à payer son studio à 75000 Fcfa. Comme les choses ont changé, il sera obligé de quitter les lieux avant d'être délogé par des gens intransigeants. "J'ai trouvé un appartement à quarante mille Cfa au virage. C'est là-bas que je vais m'installer parce que c'est moins cher et je dois déménager dès demain", avertit M. Fall.
Par ailleurs, les locataires s'impatientent de voir un jour le coût du logement diminuer. Ils attendent avec impatience les résultats de la commission d'enquête sur le loyer proposée par Iba Der Thiam qui certainement, va porter le combat contre la cherté du loyer. Qu'attendent les députés pour mettre en branle ladite commission ? C'est une urgence pour les masses laborieuses.
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