Il faut attendre que le limogeage annoncé de Christian Salvy de Dakar dem dikk soit effectif pour y croire. Car, même si l’intéressé ne le dit pas clairement, son départ de la tête de la société de transport ne semble pas aussi facile qu’on le déclare.
Son limogeage de la direction générale de Dakar dem dikk (Ddd) a été largement diffusée par la presse hier. Mais le principal concerné, Christian Salvy, que nous avons joint au téléphone, révèle «ne pas en savoir plus que ceux qui ont relayé l’information». «Je n’ai pas été informé, je n’ai reçu aucune notification allant dans ce sens», précise M. Salvy. Seulement, ceux qui croient que la messe est dite pour lui risquent d’avoir des surprises, car l’intéressé ne semble pas vouloir se laisser conduire aussi facilement à l’échafaud. Derrière un rire qu’il a servi tout au long de l’entretien téléphonique, il confie : «Si cette hypothèse (son limogeage) se confirme, je verrai comment les choses se passeront.» Mais, prévient-il, «je ne partirai pas la tête basse».
Pour le moment, le directeur général de Ddd, dont le limogeage a été annoncé par le chef de l’Etat devant l’exigence des syndicalistes, se «refuse à faire de commentaire». Il dit préférer se taire, tout en se réjouissant que le conflit soit terminé et que le travail ait repris. «Il fait laisser faire les choses». Le temps d’attendre que «la sérénité revienne et que les esprits se retrouvent», ironise M. Salvy sur un éclat de rire.
«Aucun lien» avec les Wade
Par ailleurs, le toujours directeur général de Dakar dem dikk regrette les insinuations faites autour de ses supposées relations privilégiées avec la famille présidentielle. Une position dont il se servirait pour faire ce qu’il veut en toute impunité. «Faux», rétorque-t-il, avant de clamer haut et fort n’avoir «aucun lien avec le chef de l’Etat ni avec sa famille». Il explique avoir seulement «accepté le défi» de remettre sur la route le transport public avec la mise en place de Dakar dem dikk. Avec une fierté qu’il a du mal à dissimuler, M. Salvy se réjouit de n’avoir rien à se reprocher dans la conduite des affaires de la société de transport. «Ma gestion est claire et nette», martèle-t-il au bout du fil. Et tout cela, il dit le devoir à l’appui et au soutien de «collaborateurs très compétents et disponibles».
En outre, M. Salvy a émis le souhait de voir le président de République se rendre dans les locaux de la société pour «voir les conditions de travail et voir même mon bureau». Avant d’appeler à une «redéfinition du profil du travailleur et des syndicalistes» avec qui il jure avoir de «bonnes relations».
0 Commentaires
Participer à la Discussion