Des membres du personnel du Club Aldiana de Nianing (hôtel situé à environ 17 km de Mbour) ont dénoncé, mercredi, la «situation délétère» qui prévaut au sein de leur lieu de travail.
Ils ont exprimé cette position lors d’une rencontre avec une délégation du bureau national de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) tenue à Mbour.
Présidée par Moussa Coly, responsable du syndicat de l’industrie alimentaire, la rencontre a été l’occasion pour les différents intervenants constitués, essentiellement, de délégués du personnel de déplorer la «vague de licenciements qui sévit au Club Aldiana où 50 jeunes ont été remerciés de façon arbitraire et injuste».
Les délégués ont, aussi, fait part du cas de leur collègue Samba Camara, ex-chef de la réception, licencié de «manière abusive», il y a trois mois, lors d’une grève observée par le personnel, a la suite d’un conflit avec le directeur général du Club Aldiana.
Ils ont ainsi menacé «de prendre des mesures draconiennes» si leur collègue n’est pas réintégré au sein de son travail, puisque c’est «un cas social qui concerne un père de famille avec plus de 30 ans de service».
Le responsable départemental du bureau fédéral Cnts de Mbour, Mame Touré, n’a pas caché sa déception face à certains responsables syndicaux qui ont été «saisis, au même titre que certaines autorités de leurs revendications qui n’ont jamais été satisfaites».
«Si cette situation perdure, le personnel va déposer un préavis de grève pour combattre les injustices qui y sont enregistrées, depuis un certain temps», a averti M. Touré.
Le délégué du personnel, Pape Moussa Diop, a pour sa part souligné la volonté du personnel de ne plus verser de cotisations à la Cnts si le cas de leur collègue n’est pas réglé.
Le secrétaire général du syndicat de l’hôtellerie, des bars, restaurants et cafés, Mamadou Diouf, a promis de faire en sorte que les arriérés de salaire de Samba Camara (licencié depuis trois mois), soient réglés. Il a assuré qu’il sera «obligatoirement réintégré».
«La Cnts est un syndicat de dialogue et de concertation, mais quand il s’agit de lutter et de sévir, nous sommes prêts à le faire», a ajouté M. Diouf à ce propos, soulignant, toutefois, la nécessité de négocier pour sauver l’outil de travail.
Un plan d’actions a été mis en œuvre avec une rencontre entre le bureau confédéral, les délégués et la direction. Les syndicalistes ont aussi fait un cahier de doléances qui sera transmis au Conseil de la République.
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