CONDAMNÉ À 2 ANS FERME POUR VOL AVEC VIOLENCE - L’élève disparaît mystérieusement de la prison centrale de Kaolack

Ousseynou Founé Bèye est né le 25 juin 1985 à Kaolack. Domicilié au quartier Léona à Kaolack, il était élève en classe de 3e au collège Tafsir Mignane Sarr au moment des faits. Le 18 avril 2004, Moustapha Seck, âgé de 63 ans, qui avait quitté Dakar et qui se rendait chez des parents vers 3 heures du matin, est attaqué par une bande de trois agresseurs. Les malfaiteurs le délestent de ses deux portables de marque Nokia, d’une montre et de la somme de 478.000 francs. Il s’en sort également avec des blessures attestées par un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail (Itt) de 18 jours. Au moment où l’agression se déroulait, des policiers du commissariat central de Kaolack qui étaient dans les parages et qui étaient saisis par la victime, se sont lancé aux trousses des malfaiteurs. C’est ainsi qu’Ousseynou Founé Bèye a été arrêté alors qu’il tentait de se réfugier dans une boulangerie. Pour le tirer d’affaires, ses parents consignent la somme de 478.000 francs. Cela n’empêche pas les policiers de le déférer au parquet. Il est ainsi placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Kaolack. Le 05 mai 2004, il est jugé par le tribunal régional de Kaolack statuant en matière de flagrant délit. Une peine de deux ans ferme lui est infligée avec des dommages et intérêts de 500.000 francs à payer à la victime. Son avocat interjette appel. Le dossier est alors enrôlé. Le jour de l’audience en appel, la victime Moustapha Seck se présente. Mais, aucune trace de l’élève. Lorsqu’on a interrogé les gardes pénitentiaires, ils ont rétorqué qu’il n’est plus en prison. Seulement, ni le procureur encore moins le juge du siège ne lui ont jamais accordé la liberté provisoire. Toujours est-il que, puisque l’affaire a été enrôlée, le juge constate la non-comparution d’Ousseynou Founé Bèye et le juge par défaut. La peine que lui avait infligée le juge du tribunal régional en première instance est ainsi confirmée, c’est-à-dire une condamnation à deux ans ferme et des dommages et intérêts de 500.000 francs. Le juge a alors assorti sa décision de l’exécution provisoire et de la contrainte par corps au maximum. Le problème de la victime maintenant, c’est où trouver Ousseynou pour exécuter cette contrainte par corps surtout que l’argent consigné par ses parents est introuvable. En prélude à l’exécution de cette contrainte par corps, Moustapha Seck a, en effet, déjà payé depuis le 16 mars 2006 un mois de restauration pour Ousseynou Founé Bèye à la maison d’arrêt et de correction de Kaolack. Il ne reste qu’aux autorités judiciaires de Kaolack de lancer un mandat d’arrêt contre lui si réellement elles veulent que justice soit rendue.