CONDAMNE A DEUX ANS FERME : Ndiassé Fall avait surpris la domestique dans son sommeil pour la violer

Birama dit Ndiassé Fall a pris des congés forcés de deux ans. Ceci est la conséquence du viol qu’il a perpétré sur la domestique D.N qu’il a surprise dans son sommeil. Ses dénégations n’y ont rien faits.

Agé juste de 24 ans, Birama dit Ndiassé Fall, menuisier métallique, devra souffler ses deux prochaines bougies en prison. Pour cause, le tribunal des flagrants délits de Dakar lui a infligé une condamnation ferme de deux ans. Le menuisier métallique est déclaré coupable de viol sur D.N, domestique âgée de 15 ans qui travaille chez son bourreau. En outre Ndiassé Fall est tenu de dédommager la famille de la victime à hauteur de 2 millions FCfa.

Au cours des débats d’audience, la fille a raconté sa mésaventure. Elle a réitéré comme à l’enquête de police qu’elle était plongée dans les bras de Morphée après une coupure d’électricité. Il faisait 13 heures passées. Sur ces entrefaites, continue D.N, Ndiassé qui revenait de son travail s’introduit dans la chambre de sa tante. Elle a été réveillée par un geste du menuisier qui l’avait rejointe sur le lit. «Je n’ai pas eu le temps de crier qu’il m’a étranglée. Il a ainsi le temps d’abuser de moi après m’avoir bâillonnée avec une serviette», a divulgué la mineure. Elle saisit sur le champ la grand-mère paternelle de Ndiassé. Cette dernière lui demande de ne pas s’en faire puisque son petit-fils était habitué des faits. Ne pouvant cautionner cela, elle ramasse ses affaires et va porter la nouvelle à sa mère. C’est alors que le tour des hôpitaux de la banlieue est fait. La sage-femme du centre de santé Dominique à Pikine constate le viol. Le certificat médical n’est dressé que quelques jours après. La raison est que la famille du prévenu voulait un règlement à l’amiable. Elle avait même proposé un terrain à Tivaouane Peulh et une somme de 300 000 FCfa pour étouffer l’affaire.

Comme la victime, le prévenu a campé sur ses déclarations faites à l’enquête de police. Ndiassé a expliqué s’être limité à se mettre derrière D.N qui était couchée non pas sur le lit, mais sur une natte. Il dit l’avoir appelée deux fois. Et pour toute réponse, la domestique l’a sommé de la laisser tranquille. Ce qu’il a fait en quittant même la chambre. Il a même nié avoir demandé à celle-ci de faire des rapports sexuels comme il l’avait déclaré à la police.

Dans leur plaidoirie, les conseils de la partie civile ont réclamé la somme de 5 millions FCfa en guise de dommages et intérêts. Ils sont revenus sur les propositions du père du prévenu pour étouffer l’affaire, ce qui renseigne de la culpabilité de Ndiassé. Sur les mentions du certificat médical relatant une défloraison ancienne, les avocats l’expliquent par le fait qu’il a été dressé un mois après les faits, il y avait des intermédiations familiales.

Le procureur de la République a requis une peine de deux ans ferme. Il a fondé ses réquisitions sur la constance des faits qui est corroborée par la fuite du prévenu après son acte. Il en veut pour preuve de la culpabilité la version constante et plausible servie par D.N depuis le début de l’affaire. L’avocat de la défense a déploré l’absence de preuve dans ce dossier. Pour lui les conclusions du certificat médical prouvent à suffisance l’innocence du prévenu. Mais le tribunal en a décidé autrement.