A examiner de près les interventions sur le terrain, l’on constate que pendant longtemps, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) a beaucoup rejailli dans les missions surtout au plan opérationnel. Mais, de l’avis d’Ansou Sané, cela se comprenait eu égard au contexte de l’époque. Aujourd’hui, avec l’avènement du Président Macky Sall, l’on a noté une accalmie qui a rendu favorable la libre circulation des personnes et des biens, la relance des activités socioéconomiques.
Le chef de l’Etat a aussi et surtout changé de paradigme dans la gestion du processus de paix en passant de la logique désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) à celle de la reconstruction, de la réconciliation et du développement durable (RRD). C’est tout le sens des investissements structurants réalisés par le Gouvernement en Casamance et des programmes importants que le Président de la République y a déployé, soutient le directeur général de l’Anrac.
Dans ce contexte, il est important que l’agence adapte aussi ses interventions à cette nouvelle dynamique. C’est pourquoi, l’Anrac met l’accent sur la réinsertion, la réintégration économique des déplacés et réfugiés de retour dans leur terroir à la faveur de ce retour de la paix. « Je reviens d’une tournée à l’issue de laquelle des Comités locaux de Développement ont été organisés à Sindian et à Djibanar pour exécuter, dans une phase pilote, des activités génératrices de revenus au profit des personnes impactées », a-t-il confié. Il s’agit d’activités importantes que déroule l’Anrac pour faciliter le retour et la réinsertion de ces personnes.
L’objectif est d’y aller dans le cadre du faire-faire en impliquant des services techniques et des agences partenaires telles que l’Ancar dans la mise en œuvre des projets Interrogé sur son nouveau plan d’action, Ansou Sané évoque la restructuration de l’Agence. En effet, dit-il, une des difficultés internes que l’Anrac a connue, a été la non-maitrise de ses charges de fonctionnement notamment de la masse salariale.
Une restructuration qui nous a permis, de disposer d’une grille salariale formelle. Selon toujours le patron de l’Anrac le processus d’élaboration d’un Plan stratégique de Développement a été bouclé ainsi que la réactualisation du décret portant organisation et fonctionnement de l’Agence. Il est aussi surtout question, souligne-t-il, de redynamiser le partenariat pour accompagner toutes les structures intervenant dans la reconstruction de la Casamance.
« Nous plaidons aussi pour la délocalisation de l’Anrac en Casamance pour être plus proche de notre cible et faire des économies pouvant être injectées dans nos activités. Déjà, l’Agence du Patrimoine Bâti de l’Etat, nous a affecté des locaux à usage de bureaux et est en train de prendre toutes les dispositions pour leur réhabilitation. Enfin, le rêve de l’Anrac est de veiller à un maillage correct et de résorber le déficit d’intervention dans les régions de Sédhiou et de Kolda aussi impactées que la région de Ziguinchor.
1 Commentaires
Sane De Paris
En Juillet, 2018 (12:29 PM)Participer à la Discussion