La dernière grève des enseignants a provoqué la colère des parents d'élèves de la région de Matam. Certains parmi eux, non contents de cette situation, ont décidé de retirer leurs enfants des écoles de la commune.
Correspondance- La grève des enseignants est loin de connaître son épilogue. Conséquence : le dernier débrayage observé les dernières quarante-huit heures a plus ou moins poussé les parents d'élèves à la révolte. Ils se demandent si l'année scolaire en cours arrivera à terme. Si dans les autres contrées de la région de Matam, les parents ignorent les dangers qu'encourent leurs enfants à la suite des longues et interminables grèves des enseignants, tel n'est pas le cas dans la commune de Matam où plusieurs d'entre eux commencent déjà à retirer leur progéniture des établissements de la ville . 'Trop c'est trop ! Nous n'en pouvons plus de supporter cette situation' , se lamente la dame Aminata Sow qui habite au quartier Tantadji. 'Voilà trois jours que la reprise des fêtes de Paques est effective. Mais, depuis, mon fils n'est pas allé à l'école et je me suis renseignée auprès des autorités académiques qui m'ont informé que les fêtes n'étaient pas prolongées', ajoute celle qui a décidé de rerirer son enfant du circuit scolaire de Matam pour l'inscrire à Dakar.
Ainsi, avec la multiplication des grèves des enseignants, certains parents d'élèves ont tout simplement décidé de faire payer des cours à domicile à leurs enfants. 'Pour éviter leur déperdition, j'ai engagé deux professeurs de français et d'anglais pour leur compenser les heures perdues . Cela me coûte très cher mais cela en vaut la peine' martèle Ramatoulaye Baal qui habite le quartier Daarou Salam de Ourossogui.
Au moment où les enseignants multiplent les grèves, la reprise n'est pas encore effective dans les écoles primaires de la région où la plupart des enseignants sont absents. D'aucuns pensaient que la reprise des cours étaient prolongée jusqu'au 18 avril alors que l'Etat avait dit le 13 avril. L'inspecteur départemental que nous avons joint nous a fait comprendre que la reprise était bien prévue le mercredi 12 avril. Pour Ibou Ndiathie, 'les enseignants ont, de leur propre gré, décidé de prolonger les fêtes'. Ce qui 'n'est pas normal', selon lui.
Aujourd'hui, il est donc clair qu'au rythme où vont les choses, l'année scolaire pourrait ne pas prendre fin surtout si l'on sait que les enseignants n'ont pas ldit eur dernier mot avec la grève des 26 et 27 avril prochain.
0 Commentaires
Participer à la Discussion