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CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURE - La machine judiciaire s’emballe : Djiby Ndiaye, ses complices et la victime en garde à vue

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CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURE - La machine judiciaire s’emballe : Djiby Ndiaye, ses complices et la victime en garde à vue

L’affaire de la corruption dans la magistrature enregistre ses premières interpellations. L’information judiciaire ouverte par le procureur de la République a conduit à la mise en garde à vue du présumé principal corrupteur, Djiby Ndiaye, ses complices ainsi que la victime, Momar War Seck. Une situation qui augure des sanctions contre les magistrats impliqués.

Sa déclaration avait les allures d’une mise en sursis. Car, il avait bien délivré son message et annoncé la suite à donner au dossier de la corruption au sein de la magistrature. Ses mots résonnent encore dans le salon présidentiel de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Où, de retour d’un voyage du Brésil, le président de la République, Abdoulaye Wade, prédisait l’imminence de poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans cette forfaiture. «J’irai jusqu’au bout dans cette affaire et je n’y ferai aucune pression pour arrêter l’enquête», avait-il dit. (Voir Le Quotidien n° 1064 du vendredi 14 juillet 2006).

Deux semaines après avoir promis de faire lumière sur cette affaire, voilà que la machine judiciaire s’emballe pour prendre en étau les acteurs civils cités dans le dossier. Djiby Ndiaye le présumé corrupteur, Rawane Fall le porteur de valise, et l’ancien greffier Mamadou Diop sont en garde à vue dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic) depuis hier. Ils rejoignent ainsi la victime Momar Seck qui y séjourne depuis avant-hier, mercredi. Seulement, l’interpellation de M. Seck suscite des interrogations si l’on sait qu’il n’a pas pris part à la transaction de corruption. Cette interpellation des quatre personnes présumées coupables de corruption intervient après que l’Inspection générale de l’administration de la justice (Ijag) a bouclé son enquête et transmis le rapport de ses investigations au ministère de la Justice.

L’enquête a ainsi livré ses premiers secrets car c’est le procureur de la République qui joue sa partition en ouvrant une information judiciaire contre les personnes précitées. Laquelle procédure a conduit à leur convocation au niveau de la Dic et leur mise en garde à vue. Ainsi, l’horizon de la liberté s’assombrit pour la bande à Djiby Ndiaye car, la durée de garde à vue ne peut dépasser quarante-huit heures et est renouvelable une seule fois. Passé ce délai imparti, les quatre prévenus déménagent pour la maison centrale d’arrêt. Et selon des sources informées, «leur inculpation et mise sous mandat de dépôt sont imminentes».

LES MAGISTRATS EN SURSIS

Cet argumentaire tient du fait que les preuves de leurs actes corrupteurs existent comme en atteste l’enregistrement des conversations diffusées en boucle au lendemain de l’éclatement de cette affaire le 30 juin dernier. Lequel enregistrement livre les noms de tous ceux qui sont trempés dans cette affaire.

Par ailleurs, l’interpellation des présumés corrupteurs sonne l’accélération de la procédure de sanction contre les magistrats impliqués. N’est-ce pas le chef de l’Etat qui disait que «tous les magistrats impliqués seront traités comme des citoyens ayant commis des actes de corruption».

Et si la bande de corrupteurs se trouve entre les mains de la justice, tout porte à croire que les corrompus, constitués des magistrats, n’échapperaient pas à la répression qui sied à leur statut. Car, la Dic ne peut connaître du dossier des magistrats pour instruction ou enquête. La responsabilité des magistrats dans cette affaire doit être établie par l’Igaj qui donne ses conclusions sur la base desquelles le Conseil de discipline statue pour prononcer les sanctions.

Ce dossier de corruption qui connaît un développent judiciaire au moment où on s’y attendait le moins avait éclaté dans le milieu de la justice le 30 juin dernier. Il s’agit d’un dossier pendant devant la justice et que la première chambre correctionnelle du tribunal régional hors classe de Dakar devait vider par un délibéré. Le différend oppose le nommé Momar War Seck qui a été escroqué par Mohamed Guèye d’une somme de plus de 100 millions de francs Cfa. Ce dernier décaisse 15 millions de francs pour avoir un verdict «favorable» de la part des magistrats intervenant dans le dossier. Son ami Djiby Ndiaye se charge de faire les démarches et s’en ouvre à Aminata Mbaye, avocate générale près la Cour de Cassation. Les choses n’ayant pas évolué, M. Ndiaye demande des explications à Mme Mbaye qui, lors d’une conversation enregistrée à son insu, mouille certains de ses collègues dont le substitut du procureur, Amadou Bamba Niang, le juge Théophile Turpin entre autres. (Voir Le Quotidien n° 1059 des 8 et 9 juillet 2006).

 



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