Le Congrès américain a, dans un rapport daté du 16 août, sévèrement critiqué le gouvernement sénégalais, rappelant que le Département d’Etat avait déjà, dans un rapport daté de 2009, fait état du « développement de la corruption à tous les niveaux, surtout au niveau national ». Le dernier rapport est encore plus critique. Il présente le Sénégal comme une plaque tournante de la drogue en provenance de l’Amérique du Nord. Dans un chapitre titré « trafic illégal et crime organisé », le rapport présente les chiffres de l’Onu selon lesquelles les sommes concernées feraient 8,2 fois le Produit national brut du pays et financeraient le sous-secteur de la construction. Le rapporteur, Alexis Arief, donne pour preuve la saisie record de près de 4 tonnes de cocaïne il y a deux ans, ayant conduit à l’arrestation de plusieurs ressortissants sud-américains. Le Sénégal possède des instruments de contrôle financier, mais le rapport juge les institutions de lutte contre la criminalité financière trop peu efficaces.
Qu’à cela ne tienne, le ministre de la Communication considère que ce rapport du Congrès américain est l’œuvre de quelques sénateurs malveillants. Interpellé par la Rfm, le ministre de la communication botte en touche. « Ce n’est pas le congrès qui a parlé ou l’Etat, mais une catégorie de sénateurs », clame Moustapha Guiarassy. « Le gouvernement du Sénégal de façon souveraine est entrain de mettre en avant tous les mécanismes pour la bonne gouvernance », a-t-il ajouté.
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