Ce sont des centaines de millions que l’Etat du Sénégal doit, sur le reversement des cotisations sociales des enseignants appartenant aux nouveaux corps. Durant toute l’année 2008, aucune cotisation sociale n’a été versée, et pourtant, chaque mois, les ponctions sur les salaires se font régulièrement, et continuent de se faire. Ou est passée cette manne financière ? La Dage est pointée du doigt.
Le rapport de la commission chargée de faire le point sur l’état de reversement des cotisations sociales, des enseignants appartenant aux nouveaux corps, est formel. Selon cette commission, composée des représentants de l’Ipres, de la Caisse de sécurité sociale, du gouvernement Ministère de L’Education, Ministère de l’Economie et des Finances, et Ministère de la Fonction Publique et des représentants de L’intersyndicale, le problème est très sérieux et très compliqué. La DAGE du Ministère de l’Education Nationale doit des centaines de millions. Elle n’a pas versé durant toute l’année 2008, les cotisations sociales des enseignants des nouveaux corps. Une somme, qui si on se fie au nombre des agents de l’Etat concernés par cette injustice (28.500 maîtres contractuels, 6.000 professeurs contractuels) pourrait atteindre des milliards. La dette doit être lourde, si on sait que chaque agent concerné doit cotiser jusqu'a 5 pour cent de son salaire. Pire, le Ministère de l’Education, principale concernée, boycotte depuis le mois d’octobre toutes les tentatives organisées, dans le but d’éclaircir le problème. Les rencontres initiées avec les représentants de la Direction générale de l’Ipres, de la Direction de la Solde, de la direction de la Fonction publique, avec les représentants des syndicats, n’ont fait que constater les dégâts. L’absence de la tutelle constitue un blocage, et le nombre d’agents immatriculés par la Dage (4950) est loin de l’effectif réel. La non-disponibilité du fichier est ainsi une entrave réelle pour toute vérification. Ainsi, les syndicalistes exigent l’audit des comptes 80111165 des maîtres contractuels, le code 23 pour les agents du Ministère de l’Education et la délocalisation du salaire des contractuels du poste 502 à la masse salariale. Le mépris et le manque de considération du Ministère de l’Education Nationale, selon nos sources, cache beaucoup de zones d’ombre. Car, rien ne peut et ne doit justifier le non-reversement de ces cotisations sociales, régulièrement ponctionnées à partir des salaires des concernés à chaque fin de mois. La situation mérite d’être éclairée, et le mutisme des autorités du Ministère de l’Education ne doit plus continuer, car qui ne dit rien consent ; à moins qu'à défaut d'arguments, les accusés ne préfèrent parler que devant leurs avocats.
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