C'est devenu un secret de polichinelle. La Senelec traverse une crise aiguë en termes infrastructurel et conjoncturel. Avec un déficit de plusieurs milliards, il est incontestable que les coupures vont se poursuivre. Ceci, malgré les efforts consentis pour amoindrir les dégâts. Et avec cette vague de chaleur, la consommation de courant connaît inéluctablement une hausse dans les ménages et les entreprises de manière générale. Aussi, les populations « délestées » préfèrent fuir la forte canicule des chambres pour se faire bercer par la fraîcheur du dehors, tout en s'offrant comme des proies aux moustiques. Au menu, le paludisme comme gain de récompense.
Il est indéniable que les coupures de courant font désormais partie de l'environnement social des Dakarois, ou Sénégalais de manière générale. En effet, il ne se passe un jour, des heures durant, sans que la Senelec ne s'invite dans les ménages, causant au passage des désagréments énormes. Au-delà, avec la forte chaleur qui s'abat sur Dakar, et compte tenu de l'exiguïté des maisons ou chambres, nombreux sont les Dakarois qui s'entassent dans des périmètres réduits. Le manque d'espace constant. Sur le même fil, il est presque devenu impossible de pouvoir bénéficier d'une bonne nuit de sommeil, à l'abri des moustiques, sous une moustiquaire, à cause de la chaleur qui envahit des espaces comme les chambres. Également, certaines personnes, compte tenu d'anomalies d'ordre sanitaire, éprouvent d'énormes difficultés de respiration, par manque d'air. Un air assez agréable. Car, si cela n'émane pas de l'élément naturel, climatiseurs et ventilateurs prennent toujours le relais. Chose improbable, avec toujours les coupures intempestives d'électricité, malgré les efforts consentis pour amoindrir les dégâts. Touchant les couches les plus sensibles comme les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons ou autres touchées par les maladies respiratoires, la chaleur causée par un manque de courant pouvant faire marcher un simple ventilateur, fait fuir l'abri que constituent les chambres. Dans la même mouvance, les cours de maisons sont préférées pour se faire bercer par la fraîcheur de l'extérieur. Occasion rêvée pour les moustiques avec des proies « toutes fraîches ». Et même si certains arrivent à bricoler une moustiquaire dans les cours de maisons, beaucoup ne bénéficient pas de supports adéquats pour la circonstance. Trop de gymnastique à faire. Et pleuvent des piqûres, causant au passage de nombreux cas de paludisme. Et quel que soit le niveau des campagnes de sensibilisation sur cette maladie qui tue plus que le Sida, l'Etat, à défaut de pouvoir réduire de manière conséquente les coupures de courant, participe au plus haut degré à l'accroissement de la maladie causée par une simple piqûre de l'anophèle femelle. Aussi, s'invitent les nappes d'eau et l'insalubrité galopante, milieu de prédilection et de reproduction des moustiques.
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