Décès d’Abdoulaye Wade Yinghou : les précisions du procureur Ousmane Diagne

Il a fallu une conférence de presse tenue par les avocats de la famille du jeune Abdoulaye Wade Yinghou au siège de la Raddho pour que le procureur de la République, Ousmane Diagne, sorte de sa réserve. Le jeune homme, décédé le décès 14 juillet dernier suite à des manifestations des populations de Yeumbeul contre les délestages, n’est toujours pas enterré.

Le chef du parquet rétorque que le certificat de genre de mort a été signé depuis le 20 juillet. « Le même jour, le délégué du procureur de Pikine m’a saisi au téléphone après m’avoir communiqué le certificat de genre de mort. Je lui ai demandé de délivrer l’autorisation d’inhumation de l’intéressé. Puisque le certificat de genre de mort était suffisamment explicite pour lui permettre de faire l’économie d’une autopsie. Il a signé le même jour le certificat d’autorisation d’inhumation que j’ai avec moi daté du 20 juillet 2010.

Le commissaire du poste de police de Yeumbeul a reçu le certificat aux fins d’inhumation qu’il a voulu transmettre aux parents de la victime, en particulier son oncle paternel, Salif Yinghou qui a été convoqué au poste de police de Yeumbeul pour recevoir le certificat afin de pouvoir procéder à l’inhumation. Celui-ci s’est effectivement présenté le même jour au commissariat pour signifier au commissaire qu’il ne peut prendre possession du corps parce que ses conseils l’en avaient dissuadé.

C’est pourquoi, je suis particulièrement surpris quand on nous dit que depuis le décès de Yinghou les parents ne peuvent pas disposer du corps. S’ils n’ont pas pu le faire, cela ne relève que de leur propre responsabilité», a déclaré le procureur, pour dire que si le jeune homme n’est toujours pas inhumé, c’est de la responsabilité de sa famille.