« C’est un nid de serpent qui a été touché ».
Après avoir rencontré les peintres qui ont confirmé la version de la demoiselle, nous avons pris l’attache d’autres témoins pour étayer cette déclaration. Interpellés, Amadou Moctar Diop et Babacar Niang, sculpteurs sur la corniche, confirment. Pour eux, «parler d’un serpent, c’est ignorer la réalité du terrain». À les en croire, «juste derrière les deux monuments érigés, se trouve un nid de serpents». Dans ce nid, vit un gros serpent de couleur noir. Ce reptile en question, le nommé Saer Thiam dit Baye Fall le connaît bien. «Un jour, se rappelle-t-il, il a poursuivi un chat. Lorsque l’animal a traversé la route, il s’est arrêté net devant le goudron. Comme s’il avait peur de l’asphalte». Ensuite, le reptile est revenu sur ses pas, en se réfugiant dans son nid. « Contrairement aux autres reptiles, ce serpent noir, affirme Baye Fall, ne rampe pas, il roule sur lui-même». Bien que présents sur les lieux depuis des années, les serpents qui cohabitaient avec les gens sont sortis en masse depuis le début des travaux des chantiers de l’Oci. Cette information, Pierre, un conducteur des travaux de la CGE, le dément. Mais, un gardien du Projet Sea-Hôtel le confirme. Pour lui, «Deux serpents ont été vus ici. L’un de couleur marron et l’autre de couleur noire. Si l’un est tres grand, l’autre fait environ 1 mètre». Les employés de l’entreprise Satar chargée de la construction des bureaux de l’Oci derrière le Térrou-bi confirment. «Ici, nous avons tué trois serpents et il y en a encore» dira un employé qui a préféré gardé l’anonymat.
Dangereuse cohabitation.
La cohabitation entre les reptiles et les humains est très dangereuse. Menacée par la prolifération des serpents qui viennent s’attaquer aux bergers allemands, la représentation du Vatican, qui se trouve dans la zone, a érigé un mur pour se barricader. Sur cette corniche, chaque soir, des dizaines d’automobilistes viennent, à l’abri des regards indiscrets, se garer. Insouciants des dangers qu’ils encourent, ils s’adonnent à toutes sortes de pratiques obscènes. Sur ces dangers qu’ils encourent, Baye Fall affirme «En plus de les mordre sur place, le serpent peut monter dans la voiture ou se faufiler sous le véhicule ou dans le moteur. Sans le savoir, il peut apporter ce reptile chez lui et, exposer sa famille». Sur l’origine de la présence des serpents dans ce quartier. A l’unanimité, les témoins racontent une espèce de légende. «C’est un blanc qui les élevait dans sa maison». Ce Blanc qui habitait en face de la résidence de l’Ambassadeur d’Espagne a vu, une nuit, la cage de ses serpents endommagée. Une fois libres, les reptiles se sont dispersés dans la nature.
Un serpent dans le pantalon
Et, depuis lors, le blanc a quitté le quartier et les reptiles ont élu domicile dans les grottes et dans les anciennes canalisations qu’ils ont transformées en nids. Selon un témoin rencontré sur les lieux, un ressortissant guinéen qui grillait du poisson sur la plage a été mordu par un serpent et il est mort devant le domicile du Leader de l’Afp. Des histoires comme ça, Baye Fall en connaît des tas. «D’ailleurs, dira-t-il, nous avons un problème, un jeune du nom de Sentou qui prenait du thé avec ses copains a vu un serpent entrer dans son pantalon». Ce jeune homme en question est actuellement dépressif. Portant quatre pantalons, le serpent est entré dans ses habits. Quand il s’en est rendu compte, il a commencé à crier et à sauter. Des militaires passant par là, ont essayé de l’aider en lui balançant leur poignard, mais paniqué, le jeune homme n’a pu se saisir du couteau. Ne sachant quoi faire, le soldat est descendu et, un par un, a déchiré tous les pantalons pour libérer le serpent. «Depuis cette date, il est complètement fou». Conclut–il.
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