
Très en colère, un des travailleurs a joint Seneweb pour déplorer la situation et relater les faits. « Le 28 juin 2019, grâce à une résistance de notre part, nous recevons un mail nous annonçant que l'activité sera maintenue jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé avec les employés. Le 22 juillet, après le passage de l'avocate du Hub de Nestlé, nous recevons une note d’information nous stipulant que ce n'est plus un transfert d'activité mais une cessation d'activité prévue pour le 31 juillet 2019 ».
En effet, le 1er août 2019, une interdiction d'accéder à leur lieu de travail, leur est notifiée. « Ensuite nous restons 1 mois sans avoir de nouvelles de nos employeurs. Le 4 septembre, ils nous convoquent et nous informent qu'ils vont nous convoquer à l'inspection du travail pour recommencer les négociations et trouver un accord. Dès le lendemain 5 septembre nous recevons la convocation pour le 9 septembre, avec comme motif de la convocation, c'est la cessation d'activité ».
Dès lors, les travailleurs saisissent l'inspection du travail avec l'appui de leur avocat maitre, El Hadji Diouf. Seuls les 5 dissidents seront convoqués sur les 11 CDI n'ayant toujours pas trouvé d'accord. Ils ont donc refusé leurs offres qu’ils jugent pas assez compensatrices. Et ont alors demandé à l'inspecteur Diop et à leur avocat qui est Maître Malick Lo du cabinet Houda le document prouvant qu'il y a cessation ou même la requête prouvant qu'ils ont entamé les démarches.
A leurs regrets, « Ni l'inspecteur, ni leur avocat Maître Lo ne sont capables de nous remettre les documents après enquête ». Et des interrogations fusent : Comment l’employeur a-t-il pu les convoquer à l'inspection du travail pour « un motif qui n'a jamais existé. Comment l'inspecteur a-t-il pu prendre un dossier jusqu'à nous convoquer sur requête de notre employeur sans avoir eu en main les pièces justificatives ? L'inspecteur, l'avocat Maître Lo et notre employeur ont-ils fait un deal pour nous sacrifier tout en bafouant les règles d'éthique et encore plus grave la loi ? », s’interrogent ces travailleurs?
Joint par Seneweb, inspecteur Diop confie avoir été saisi par Daba Sénégal. « Nous, on a été juste saisi pour la médiation, les départs négociés. C'est un dossier qui est actuellement pendant à l’inspection », explique-t-il. Avant d'ajouter : « Il y a des travailleurs qui sont en conflit avec l'entreprise Daba, qui nous avait saisi pour une conciliation entre ces travailleurs et l'entreprise elle-même. Il y a des travailleurs qui sont tombés d’accord avec l'entreprise et qui ont signé avec elle des départs négociés. Il y a un certain nombre de travailleurs qui ne sont pas d'accord avec les propositions de Daba. Si les négociations échouent, on fait un procès-verbal de non conciliation. Nous, on ne fait que la médiation pour que les parties puissent signer des protocoles de séparation à l'amiable ».
Quid de la cessation ou du transfert d’activités de Daba Sénégal ? « On n'a pas été saisis par rapport à cela. Nous, on a été saisis pour faire une médiation pour des séparations à l'amiable. Certains ont accepté les propositions et ont signé des propositions de séparations à l'amiable », indique-t-il. Précisant en revanche que, pour les autres travailleurs, s’ils n’ont pas encore été licenciés, les contrats continuent, ils perçoivent leur salaire à la fin du mois.
Mais pour les ex-salariés en conflit avec Daba Sénégal, « L'inspecteur a commis une faute très grave son rôle est de protéger les employés et de d'assurer que nos droits sont respectés, ce qui n'est apparemment pas le cas dans ce dossier ».
Seneweb a joint au téléphone Maître Malick Lo, avocat Daba Sénégal : « On ne peut communiquer à la presse », assène-t-il au bout du fil, avant de raccrocher.
Les travailleurs, ou plutôt ex-travailleurs de Daba se disent prêts à user de tous les moyens pour recouvrer leurs droits. Et pour y arriver, aucune initiative n'est exclue. Leur stratégie, annoncent-ils, sera déroulée dans les prochains jours.
6 Commentaires
Mass
En Octobre, 2019 (11:56 AM)Ouz
En Octobre, 2019 (13:25 PM)Proche De L'affaire
En Octobre, 2019 (13:28 PM)Les employés ont un document prouvant que que le motif de la convocation était bien la cessation.
L'inspecteur ment
Le document en question sera publié dans les prochains jours.
Et c’est tant mieux car il est indécent dans un pays aussi pauvre de vendre une cafetière Nespresso au prix d’un salaire du vendeur de cette cafétière sans parler des capsules qui peuvent coûter la peau des fesses.
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En Octobre, 2019 (18:35 PM)Participer à la Discussion