Plus que quelques jours et ce sera le début du mois béni du Ramadan. Et déjà, l’inquiétude est lisible sur le visage de nombreuses ménagères qui empruntent tout le temps le chemin des marchés. Ces dernières ont pour seul souci la satisfaction de la famille pendant ces 30 jours de jeûne. Dès lors, elles se sentent préoccupées face à la cherté des prix des produits alimentaires et de la rareté du poisson en cette période d’hivernage. Ces produits indispensables pendant la période du jeûne comme le sucre, le riz, le pain, les légumes et même le poisson et la viande, très prisés durant ce mois de Ramadan, sont bien disponibles sur le marché. Le seul hic, c’est qu’ils ne sont pas le plus souvent à portée de la plupart des foyers sénégalais du fait de leur coût élevé. Ce qui augmente malheureusement le souci des femmes dans les ménages. Car assurer le «ndogu», le déjeuner et le «xëd» devient de plus en plus difficile pour elles. C’est au marché Castors, point de rencontre de beaucoup de ménagères, qu’on a rencontré Astou Badji, vendeuse de persil. Interpellée sur la question, elle déclare : «le marché est dur, ‘dafa saf sap’ (c’est très dur). Et si cela continue, nous serons dans l’impossibilité d’assurer les repas pendant le Ramadan». Et elle ajoute : «une main ne suffit pas». Ses propos sont corroborés par une autre commerçante croisée sur les lieux. «Pendant le Ramadan, les dépenses augmentent. On consomme plus que ce qu’on consommait en période normale. Nous dépensons 5000 francs Cfa par jour, là où on déboursait 2000 francs Cfa en temps normal. C’est dur, mais ‘yalla baxna’ (Dieu est grand». Dans un pays où la plupart des hommes ne parviennent pas à assurer la dépense quotidienne de la famille du fait du chômage chronique qui les caractérise, le Ramadan devient un écueil
supplémentaire. Face donc à cette situation inquiétante, les femmes ne cessent de se plaindre. C’est le cas de cette jeune dame, vendeuse de mangues de son état. Vieillie sans doute par les va-et-vient incessants qu’elle fait chaque jour de Sébikotane, où elle dit s’approvisionner en mangues, à Dakar, elle dit être désespérée. «Dès fois, le commerce marche et parfois non. Moi qui ne suis même pas en mesure de satisfaire les besoins de mes 8 enfants en temps normal, je me trouve dans l’impossibilité de nourrir ma famille chaque fois que le Ramadan arrive. Tout coûte cher au marché. On ne sait même plus que faire en cette période. Et plus le mois avance, plus le poisson se fait rare, plus ça se complique», dit-elle. «De 2000 francs Cfa, ma dépense quotidienne grimpe jusqu’à 3500 francs Cfa durant le mois de Ramadan», avoue-t-elle.
Toutefois, même si la majorité des ménagères se lamentent de la cherté des produits dans le marché, certaines d’entre elles comme Mme Thiaw ne se font pas de souci. Elle ne se prive d’ailleurs pas rappeler que «tout un chacun doit faire des efforts. Car le mois de Ramadan est aussi celui des bénédictions, du ‘xewël’». «Certes, les légumes sont chers et le poisson se fait rare, mais un bon musulman doit faire du mieux qu’il peut, et tout ira bien. Parce que le Ramadan est un mois béni», soutient-elle.
8 Commentaires
Beugeu Koor
En Juillet, 2012 (16:04 PM)Poufffffffffffff
En Juillet, 2012 (16:32 PM)Saliou
En Juillet, 2012 (16:53 PM)Peulh Bi
En Juillet, 2012 (17:47 PM)Tous les prix ont baissé. Avec peu d'argent, on fait plein de provisions. Le coût de la vie est devenu tres bas et le niveau tres élevé...Machala. Et tout celà grâce à Bennooooooo
Infosssss
En Juillet, 2012 (17:53 PM)Boy Musilman
En Juillet, 2012 (18:22 PM)Kloyti
En Juillet, 2012 (18:42 PM)Mariée
En Juillet, 2012 (19:28 PM)Participer à la Discussion