Les coupures intempestives de l’électricité seront bientôt un mauvais souvenir pour les consommateurs. Du moins, si l’on en croit le Directeur général de la Senelec.
Profitant de la conférence de presse du ministre de l’Energie, hier, sur la politique énergétique, le patron de la Senelec, Seydina Kane, a annoncé le retour de Gti dans le giron de l’entreprise en mi-février, avec un transformateur neuf à Dakar, le 29 janvier courant. Ce qui permettra de combler le déficit énergétique, assure-t-il. «Le 19 juin 2008, il y a eu un incident sur le transformateur de Gti et nous sommes aujourd’hui en train de trouver des solutions pour que Gti revienne à sa puissance contractuelle. Gti avait promis de ramener la centrale le 6 novembre dernier dans les conditions du contrat signé en 1996. Ce qui n’a pas été fait. Mais, le transformateur neuf sera à Dakar le 29 janvier prochain et Gti promet de revenir en mi-février», rassure M. Kane. Parlant du contrat avec ladite centrale, le Directeur général de la Senelec a répété que les conditions du contrat n’ont jamais été modifiées. «Sur cette question, Moustapha Niasse nous apprend que non seulement il ne sait pas de quoi il parle, mais pire, il n’a pas la force de se taire quand il ne sait pas de quoi il parle. Sa lecture du contrat Gti est simpliste et tronquée pendant que des solutions qu’il semble préconiser sont non seulement rudimentaires, mais irréalistes», renchérit le ministre de l’Energie Samuel Sarr. «Niasse, sur cette question, fait encore dans l’aberration. Pour un homme ayant des ambitions et des prétentions comme Moustapha Niasse, ce sont ses carences et son ignorance, lorsqu’il parle de politique énergétique et du contrat de Gti, qui inquiètent», ajoute Samuel Sarr. La centrale Gti est aujourd’hui dans une dynamique d’amener un transformateur neuf et, il y a lieu de se féliciter que nous allons vers une solution heureuse, s’est réjoui le ministre de l’Energie. «Personne ne pourra tromper les Sénégalais sur les vrais responsables de la situation que traverse aujourd’hui la Senelec. Au demeurant, les quarante ans d’histoire du secteur de l’énergie du régime d’appartenance de Niasse, entre 1960 et 1999 sont illustrés par quatre problèmes», indique le ministre. Selon Samuel Sarr, il s’agit d’une situation financière grave de Senelec, avec un cumul, en 1999, de résultats déficitaires antérieurs de la Senelec d’au moins (-140 milliards), inscrits en report à nouveau, dans les comptes de la société. Il s’agit aussi, souligne Samuel Sarr, «d’une stratégie d’amateurs de développement du parc de production, basée essentiellement sur des machines thermiques utilisant le combustible liquide et induisant une dépendance à plus de 90% aux produits pétroliers et, nous connaissons aujourd’hui les conséquences de cette politique avec l’envolée du prix du baril de pétrole». A cela, s’ajoutent «l’absence d’accompagnement de la Senelec, la privatisation précipitée et cahoteuse en 1999, qui a abouti à une dégradation démesurée de la qualité de service, suite à un manque d’investissement de la part des fameux partenaires sélectionnés par famille d’appartenance de M. Niasse», relève encore le ministre de l’Energie.
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