Suite à un hivernage pluvieux et grâce à l’existence de nombreux cours d’eau et canaux d’irrigation, la bilharziose est en train de gagner du terrain dans le département de Podor. Ce qui inquiète les autorités sanitaires.
A Podor, le schistome (microbe-agent responsable de la bilharziose) a trouvé un terrain fertile pour son développement, du fait de la multiplicité des cours d’eau et canaux d’irrigation.
Le médecin-commandant et chef du district sanitaire départemental, Maodo Malick Diop, confie qu’il existe 4 espèces de bilharziose dont la mansoni (ou bilharziose urinaire) qui est transmise par un mollusque (qui serait vecteur intermédiaire) à l’homme.
La maladie, qui se manifeste par du sang dans les urines, se trouverait dans tout le Walo et chez beaucoup de sujets jeunes. Elle est, selon les sources médicales, la principale cause de consultation dans les centres médicaux. « Par endroits, son taux de prévalence se situerait entre 98% et 100% », note le médecin Diop. Particulièrement en zone rurale où plusieurs enfants sont la principale main-d’œuvre dans l’agriculture, passant ainsi la journée sur les rives des marigots et près des canaux d’irrigation des périmètres irrigués.
Selon le commandant Diop, une action est déjà en cours avec le Programme de gestion intégrée des ressources (Pgire) concocté par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Il est destiné à la prise en charge des enfants âgés de 7 à 15 ans. Cette opération a déjà à son actif plusieurs séances de distribution de Prazanquantel, un médicament pour lutter contre la maladie. Plusieurs villages ont ainsi bénéficié de dons.
« Le Pgire a, par la même occasion, octroyé des moustiquaires imprégnées dans le cadre de la lutte contre le paludisme, a dit le docteur, qui précise que les « talibés » sont inclus dans la prise en charge.
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