Adji Fatou Guèye dont on ignore la date exacte de naissance (tantôt née en 1976, tantôt en 1991), est néanmoins mère d’un enfant, et domiciliée à Guédiawaye. La dame Guèye n’en était pas à sa première affaire de vol. Loin de là. Son modus operandi consistait à voler par effraction, le plus souvent en passant par la fenêtre, avant de s’introduire dans les concessions, pour commettre ses forfaits, dans des quartiers paisibles.
Matériel électronique de valeur
Adji Fatou Guèye inspectait les moindres recoins des concessions, avant de passer à l’action. Ciblant surtout le matériel électronique de valeur. Il est d’ailleurs avéré que les populations de ces coins précités se lamentaient souvent, car victimes de vols fréquents, par une femme. Suite à une plainte déposée par Ibrahima Wane et Moustapha Mbaye au commissariat de Dieupeul, la voleuse a été interpellée par ladite police, avant d’être déféré le 10 juin dernier, en même temps que son receleur du nom d’Ibrahima Barry, commerçant évoluant dans sa cantine à l’entrée de Pikine, et qui a acheté l’ordinateur portable à un prix dérisoire de 400.000 francs.
Ordinateurs et téléphones portables
Comparaissant à la barre de la chambre des flagrants délits, ce 1er juillet, pour répondre des faits qui leur sont reprochés. La dame Adji Fatou Guèye, n’a fait que charger son receleur. « C’est lui qui m’encourageait pour commettre ces vols, et me conseillait de passer par la fenêtre, j’ai eu à voler deux fois, des ordinateurs portables et 2 téléphones portables, après la vente, il me remettait 25.000 francs, et on se partageait le butin », a-t-elle déclaré. Le président de lui rappeler que vi son âge, elle ne devait pas accepter de se faire manipuler de la sorte. Le receleur, Ibrahima Barry, de son côté, a rejeté toute l’argumentation de la voleuse. Expliquant qu’il ne l’a vue qu’une seule fois, où la dame Guèye était venue dans sa cantine, vêtue de manière très correcte, ne donnant pas du tout l’impression d’une femmme ne jouissant pas de ses facultés mentales. « Elle m’a proposé l’ordinateur portable, me disant que l’appareil appartenait à son grand frère, qui l’avait chargée de le vendre. Alors, je l’ai acheté à 400.000 francs, avant de le revendre à un Malien de passage à Dakar, à 600.000 francs. C’est la seule marchandise que j’ai acheté auprès d’elle », a déclaré le receleur.
Origine frauduleuse des marchandises…
Le procureur Saliou Dicko, dans son réquisitoire, n’a pas manqué de souligner le caractère dangereux de la dame, qui, pendant longtemps, a écumé les zones de la Sicap, Sacré-Cœur, Dieupeul, Liberté 6… Poursuivant que, c’est grâce aux plaintes déposées par les parties civiles qu’elle a été alpaguée. « Le receleur, dira-t-il, savait que l’origine de ces marchandises était frauduleuse, compte tenu du prix d’achat » ; au bénéfice de ces observations, le représentant du ministère public a requis 2 ans ferme à l’encontre des deux prévenus. Le conseil de la prévenue, Me Bamar Faye, a d’abord mis l’accent sur la confusion concernant la date de naissance d’Adji Fatou Guèye, qui serait née en 1991. « Elle est passée aux aveux depuis l’enquête préliminaire, et à la barre du tribunal. Elle explique aussi avoir été victime de détournement de mineure, car conduite dans un lieu de culte où elle a subi de vol plusieurs fois, par des égrillards, alors qu’elle avait moins de 15 ans. Ce qui l’a passablement détruite psychologiquement », a-t-il plaidé. Ajoutant qu’elle a été ainsi internée dans des centres psychiatriques comme Fann où elle reçoit d’ailleurs toujours des soins. « Elle est actuellement confrontée à un problème psychologique, elle ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, je demande alors l’aplication de l’article 50 du Code de procédure pénale, afin de la renvoyer des fins de poursuites », a-t-il conclu. Du côté du conseil d’Ibrahima Barry, on a plaidé la relaxe. Car, selon lui, Barry ne savait pas que l’ordinateur portable provenait d’un vol. Aussi, a-t-il demandé la relaxe, au bénéice du doute. Au délibéré, le tribunal les a reconnus coupables, condamnant Adji Fatou Guèye à 2 ans dont 6 mois ferme, et Ibrahima Barry à 6 mois ferme.
Lassana Sidibé
10 Commentaires
Mistergaga
En Juillet, 2011 (10:34 AM)Alou
En Juillet, 2011 (10:43 AM)Depuis le regne du Roi WADE ! avant on ne voyait pas ce genre de choses chez nous .
Moi
En Juillet, 2011 (10:50 AM)Oui A La Verite
En Juillet, 2011 (11:01 AM)Ssd
En Juillet, 2011 (11:17 AM)C Bon
En Juillet, 2011 (11:29 AM)...
Mlk
En Juillet, 2011 (11:50 AM)Undefined
En Juillet, 2011 (12:43 PM)Fit
En Juillet, 2011 (15:14 PM)Participer à la Discussion