Les Droits de l'homme sont globalement mieux respectés au Sénégal que dans d'autres pays du continent, mais des cas de violation sont régulièrement rapportés, note l’Organisation nationale des Droits de l’homme (Ondh), à l’occasion du 61ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Selon l’Ondh, le Sénégal enregistre un nombre de plus en plus élevé de décès au niveau des lieux de détention pendant les périodes de garde à vue, alors que l’organisation relève en même temps l’absence totale de poursuites judiciaires en cas d’allégation de torture. Dans un communiqué daté de mercredi, son président Assane Dioma Ndiaye s’inquiète également de la situation de milliers d’enfants talibés livrés à eux-mêmes dans une vulnérabilité absolue et condamnés à l’activité quotidienne de mendicité. L'organisation condamne vigoureusement les restrictions et atteintes multiformes à la liberté d’expression avec des censures d’œuvres de la pensée comme l’ouvrage de Abdoul Aziz Diop (une succession en démocratie) et l’ostracisme dont fait l’objet le groupe Futurs Médias après un investissement de prés d’un milliard de francs privant les citoyens sénégalais d’une plus grande information plurielle.
L’Ondh interpelle de nouveau les autorités sénégalaises sur leurs obligations résultant des conventions internationales ratifiées notamment celle de 1984 relative à l’interdiction de la torture et de toutes formes de traitements cruels, inhumains et dégradants et celle de 1989 relative aux droits des enfants.
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