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GAMOU DE PIRE - Mise en garde contre les dérives des hommes politiques : Le Khalife refait la leçon à la classe politique

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GAMOU DE PIRE - Mise en garde contre les dérives des hommes politiques : Le Khalife refait la leçon à la classe politique

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Ousmane Ngom et ses autres cinq collègues qui composaient la délégation ministérielle à la cérémonie officielle du 104e Gamou de Pire n’ont sans doute pas passé un après-midi des plus confortables dans ce qu’ils ont vu et entendu. Et pour cause, le khalife Moustapha Cissé a sévèrement brocardé la classe politique et mis en garde contre ses dérives en cette période d’enjeux électoraux.

C’est d’abord le public qui ne s’est pas gêné du tout pour réserver une salve d’applaudissements à l’énoncé par le frère cadet du Khalife, maître de la cérémonie, de la présence à la tribune officielle d’une délégation du parti Rewmi conduite par son secrétaire permanent, l’ex-préfet de Tivaouane, Cormack Sène, et comprenant entre autres, Insa Sangharé, le trésorier de la formation de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck.

Ensuite, c’est autour du Khalife Moustapha Cissé dans son statut de marabout et d’homme d’Etat avisé, qui prononce un discours d’une tonalité dont pouvaient bien se passer certains membres de la délégation ministérielle et qui rappelle, dans ses considérations générales, l’adresse de l’année passée à la délégation gouvernementale conduite par le même Ousmane Ngom. Passés les salutations d’usage et les traditionnels remerciements au Président Abdoulaye Wade, à son envoyé du jour et ses représentants dans la région, l’ambassadeur honoraire, M Cissé a réservé une grande partie de son adresse à la délégation officielle en critiquant certaines tares de notre société et dont les hommes politiques sont en particulier les principaux vecteurs. Il s’agit de la médisance, de la calomnie et des soupçons que l’on peut avoir à tort sur une autre personne et qui constituent, par ces temps, le lit du discours de plusieurs membres de la classe politique nationale.

Le khalife de Pire répondait ainsi au ministre Ousmane Ngom qui lui avait demandé indirectement, auparavant, dans son adresse, de délivrer «un message qui se prononce sur l’actualité». Moustapha Cissé trouve d’autant plus dangereux ces fléaux «qu’ils refusent de déménager par le fait de rivalités politiques et d’opportunisme qui ne dit pas son nom». Et qu’ensuite, on est dans une période préélectorale où «il est plus que jamais nécessaire de faire en sorte que les Sénégalais continuent de vivre en parfaite convivialité fraternelle dans le respect scrupuleux des valeurs héritées des religions révélées et de nos ancêtres (et que), pour rien au monde, la concorde nationale ne doit être mise en cause par des expressions ou des agissements irresponsables».

La situation ainsi créée par certains de nos hommes politiques à travers leurs discours est telle, que le guide de Pire les appelle à la raison «pour qu’ils s’entendent sur l’essentiel pour ne pas tomber dans une opposition crypto-personnelle (qui) ne s’inscrit pas dans notre culture». En laissant faire ces hommes politiques, «ce sont tous les citoyens qui seront responsables de ce qui va arriver de grave dans notre pays», martèle le marabout.

Ce dernier rappelle que dans leur devoir de recherche de calme et de la paix dans le pays, quinze religieux intellectuels chrétiens et musulmans ont créé un collectif qui va prendre langue avec tous les acteurs politiques du pays. C’est déjà fait avec le président de la République qui va, à nouveau, recevoir les conclusions du collectif, quand il aura fait le tour de tous les acteurs. «Que l’on ne pense surtout pas que ce collectif subit des pressions et qu’il est favorable à un tel ou à un autre !», précise le khalife de Pire, par ailleurs coordonnateur général de la structure. «Je ne me mets à genoux devant personne et l’on ne me trompe pas aussi facilement.»

Et pour clamer haut et fort sa neutralité et son indépendance, Moustapha Cissé de rappeler les vérités qu’il a eu à asséner, entre les deux tours de l’élection présidentielle 2000, au candidat Diouf dont il était pourtant très proche. C’était quand ce dernier se voyait déjà vainqueur de la présidentielle. «Vous ne devez pas dire cela, car c’est à Dieu de trancher». Et si cela servait de leçons aux autres?



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