Les acteurs de l’éducation de huit pays d’Afrique sont en conclave à Dakar. Ils se penchent sur les problèmes du secteur éducatif en vue de dégager les axes pour l’amélioration de la gestion de l’éducation.
Le Sénégal abrite depuis hier le 3e atelier sur l’Amélioration de la gestion de l’éducation dans les pays africains ( Agepa). Cette rencontre à laquelle participent huit pays africains s’inscrit dans la suite des autres ateliers d’Antananarivo en décembre 2003, et de Nouakchott en novembre 2004. Il s’agira pour les participants de se pencher sur les problèmes du système éducatif en vue d’une amélioration. Parmi ces questions soulevées, figure en bonne place l’implication des communautés dans la gestion des établissements scolaires. Car, comme l’a soutenu une des intervenantes, l’école n’est pas encore une affaire de la communauté dans certains pays du continent. « Cet atelier a pour but de faire avancer la problématique pour un changement de comportement. Car l’école n’est pas une affaire des communautés dans certains pays », fait remarquer Claudine.
Ce que confirment ses collègues. Pour elle, l’Agepa a dépassé la phase de l’expérimentation. « C’est un projet qui pourrait apporter des réponses aux problèmes que rencontre le secteur de l’éducation et donnera du coup une impulsion pour l’atteinte de certains objectifs du secteur », dit-elle.
L’Agepa vise à promouvoir une répartition équitable des ressources entre les différents établissements scolaires et à veiller à ce que les résultats soient proportionnés aux coûts d’investissements. Par ailleurs, au cours de cette rencontre les représentants du Niger présenteront leur tableau de bord scolaire. Le Madagascar fera une exposition sur l’impact des nouveaux outils de gestion. Les participants vont aussi s’imprégner de l’expérience réussie en Mauritanie en matière de décentralisation scolaire. Cet échange d’expérience permettra à chaque pays d’enrichir son modèle et de converger vers l’objectif ultime du projet qui reste l’émergence d’une meilleure politique de gestion de l’école. Pour se faire, il est nécessaire d’abord d’identifier les problèmes et de définir les rôles que chaque acteur doit jouer en s’appuyant sur des informations pertinentes.
Les objectifs de ce projet recoupent la vision des autorités du Sénégal pour le secteur de l’éducation. Dans la mesure où ils contribueront à consolider les performances de ces établissements scolaires. « Malgré les bons résultats obtenus par le Sénégal dans le domaine de l’éducation comme la construction des lycées et collèges, nous avons besoin de l’expérience des autres pays pour améliorer nos performances. L’Agepa nous permettra d’avoir une meilleure gestion. Il donnera à chaque acteur les outils pour jouer son rôle », a indiqué le ministre chargé des questions pédagogiques, Ibrahima Fall. Il est également prévu un échange entre les participants les directeurs des écoles et des inspecteurs à l’ancienne Ecole Normale Supérieure.
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