Les autorités du ministère de la Santé et de la Prévention doivent désormais mener une véritable course contre la montre pour circonscrire le mal. Elles ont exactement 18 jours pour neutraliser cette bombe pathologique de la grippe A avant qu’elle ne se retrouve au Gamou de Tivaouane. Un événement qui draine également beaucoup de monde, et qui constitue un terreau fertile à son explosion. Surtout que la capitale du tidianisme va recevoir des hôtes en provenance de toutes les localités du Sénégal et des pays limitrophes déjà touchés par la grippe A.Même cas de figure avec Ndiassane, qui célèbre son Gamou annuel une semaine après Tivaouane, avec la présence remarquée de Mauritaniens dont le pays est déjà atteint par la Grippe A. Des risques planent aussi sur Kaolack où il y a deux foyers religieux, Médina Baye et Léona, mais aussi du fait de sa position géographique de carrefour desservant le Mali qui a enregistré ses 8 premiers cas de grippe A au mois de décembre passé.
Les autorités vont dérouler la phase de riposte du plan de contingence du Sénégal qui prévoit les pires scénarii possibles avec une cible de 30% de la population atteints. Pour les syndicats du secteur de la santé, des correctifs s’imposent aux stratégies de riposte préparées à cet effet. «Il faut former le plus rapidement possible le personnel médical et accentuer la sensibilisation des populations», selon Mballo Dia Thiam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas).
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