Hommage à Ndongo LO : Le public s'est fait désirer

Le deuxième festival hommage à Ndongo Lô, disparu le 16 janvier 2005, a été célébré ce week-end. Et contrairement à la première édition, qui a drainé de nombreux mélomanes au stade Alassane Djigo de Pikine, samedi dernier, le stade Léopold Sédar Senghor n'a pas refusé du monde. L'imbroglio noté autour des modalités d'entrée n'aura offert à nombre de mélomanes autre choix que de rebrousser chemin.

Le concert d'hommage, tenu ce samedi pour marquer le deuxième anniversaire du décès de l'enfant chéri de Pikine, Ndongo Lô, n'a pas suscité l'engouement des mélomanes dakarois. Au vu des rares personnes, qui ont tenu à communier avec ses compères artistes au stade Léopold Sédar Senghor. Comparée à la première édition, où plus de cinquante mille personnes avaient répondu à l'appel du groupe Jamm, la deuxième édition n'a accueilli qu'environ trois mille mélomanes, d'après les organisateurs. Et ce, malgré la forte mobilisation des artistes avec qui Ndongo Lô a partagé la scène musicale. Après, le stade Alassane Djigo de Pikine l'année dernière, fief de l'enfant chéri de la banlieue, c'était au tour du stade Léopold Sédar Senghor d'accueillir la deuxième édition du festival hommage à Ndongo Lô ‘pour l'inscrire dans un esprit plus national’, souligne le manager du groupe Jamm, Djily Niang.

Venu assister au concert pour témoigner sa reconnaissance à son idole, feu Ndongo Lô, Alioune Ndiaye, habitant les Parcelles assainies, ne trouve pas d'explication à ce manque de mobilisation. Et pourtant, note-t-il, l'événement était attendu comme un grand moment de communion, eu égard à la forte campagne de publicité, déroulée autour de l'anniversaire. Le même constat est fait par ce groupe de jeunes, habitants aux alentours du stade (P.A unité 26). Il y a eu un malentendu, selon eux, entre les organisateurs et les mélomanes. ‘Les spectateurs étaient venus en masse au début, vers les coups de 18 heures, croyant que l'entrée était gratuite, car dans la publicité, les organiateurs n'ont pas parlé de billet d'entrée’, expliquent Marième et Amadou Tall. Avant d'ajouter : ‘certains spectateurs ont rebroussé chemin parce qu'ils n'ont pas prévu de payer le ticket’.

Ainsi, après cette brouille, les portes ont été finalement ouvertes pour permettre aux mélomanes de suivre gratuitement le concert. Pour le manager et l'un des maîtres d'œuvre de ce concert, Djily Niang, il n'a jamais été question de laisser les gens entrer gratuitement au concert. Du moment que, soutient notre interlocuteur, ‘nous avions besoin de fonds pour couvrir nos dépenses. A savoir : la location du stade et du matériel de sonorisation, et le réglement au moins des frais de déplacement des artistes’. C'est parce que, explique Djily Niang, ‘nous n'avons pas reçu l'aide espérée. Et les sponsors ne se sont pas manifestés’. Ces fonds, avoue-t-il, devraient aussi permettre à la Fondation Ndongo Lô de démarrer ses activités. La création d'un hôpital et d'une école coranique portant le nom de l'artiste, la lutte contre la pauvreté dans la banlieue et l'aide aux jeunes talents, sont autant de projets ficelés par la Fondation.

Cependant, malgré la faible mobilisation des mélomanes, les artistes n'en ont pas moins assuré leur partition. De Fallou Dieng à Pape Diouf en passant par les Yves Niang, Pacotille, Titi, Arame Thioye, Wapyrat de Dieuppeul, Gorgui Ndiaye, Sidy Samb, Pape Ndiaye ‘Nguéwel’, etc., ils ont tous chanté pour se rappeler ‘d'un ami, d'un compagnon ou encore d'un confident’. Les animateurs de radios, notamment Dj Edouard, Maty et Jules Junior, les danseuses Oumou Sow et Ndèye Guèye et le comédien Cheikh Omar Diaw ‘Saa Neex n°2’ ont fait vibrer le public.