Pour un meilleur fonctionnement, l’Hôpital Aristide Le Dantec a besoin 4 milliards 500 Fcfa par an, selon les estimations de son directeur général, le colonel Massamba Diop. Ce dernier a donné les raisons de l’endettement de l’établissement.
La subvention de l’Etat ne compense pas les frais de prise en charge des cas sociaux de l’hôpital Aristide Le Dantec. C’est ce qu’avance le directeur général de cet Etablissement de santé, le colonel Massamba Diop.
Aujourd’hui, cet établissement est celui qui reçoit le plus les cas sociaux. « La subvention ne peut pas combler toute la différence entre le coût réel et le coût pratiqué. Si un employé d’une entreprise veut se faire consulter ou se faire soigner, il vient avec une lettre de garantie de son entreprise, il est soigné sans donner aucun franc. C’est après qu’une facture est envoyée à son entreprise, mais cette entreprise ne paye pas tout de suite. Cette entreprise peut être l’Etat, le privé, les lettres de garantie des Ipm. Ces malades peuvent être des cas sociaux qui n’ont pas de moyens. Toujours est-il que pour assurer la prise en charge d’un malade, l’hôpital investit de l’argent car il achète tous les produits chez son fournisseur, qu’il paye lui aussi plu tard », fait savoir le colonel Massamba Diop.
Les coûts de soins fixés permettent aux malades d’accéder aux soins, mais cette tarification ne permet pas de couvrir les dépenses réelles des soins. La subvention, indique le directeur, ne peut pas combler toute la différence entre le coût réel et le coût pratiqué. La difficulté à recouvrer la différence entre le coût réel et le coût pratiqué et le retard de l’acquittement des frais de la prise en charge des cas sociaux entraîne de temps à autres des dysfonctionnements pour l’établissement.
« C’est vrai que les hôpitaux vivent des situations difficiles, en particulier l’hôpital Le Dantec. La difficulté est surtout liée à un problème de trésorerie. Nous connaissons des ruptures d’approvisionnement. Cela entraîne des conséquences dans le fonctionnement de l’établissement. Les autorités sont au courant de la situation, notamment le ministre de la Santé et de la Prévention. Nous espérons recevoir des suites favorables par rapport à ces problèmes, d’autant plus que Le Dantec est un outil important dans le cadre de la prise en charge des malades », précise le directeur général.
Il a rappelé que les techniciens et les partenaires avaient évalué à plus 4,5 milliards de francs Cfa la somme nécessaire pour que l’hôpital fonctionne dans de meilleures conditions. « Quand nous avions tenu les assises de l’hôpital, les 11 et 12 mars 2005, où l’ensemble du personnel de l’hôpital, les coopérants et les autorités du ministre de la Santé et de la Prévention, nous avions évalué à 4 milliards 500 millions de francs Cfa par an pour que l’établissement fonctionne dans de meilleures conditions. Cette évaluation a été faite lorsque les denrées alimentaires et les salaires des agents n’étaient pas augmentés. Cela veut dire que ces 4 milliards risquent d’être insuffisants », souligne le directeur, qui a fait savoir que la situation de Le Dantec est identique de celle des autres Etablissements de santé de niveau3.
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