INSTRUCTION DE LA PLAINTE DES AVOCATS DE IDY CONTRE ME OUSMANE SEYE : L’Ordre désigne son rapporteur

Plainte des avocats de Idrissa Seck contre Me Ousmane Sèye : Me Ahmet Bâ nommé rapporteur

Trois semaines après la libération de l’ex-Premier ministre, les conditions de son élargissement continuent de défrayer la chronique. Et c’est Me Ousmane Sèye, « plénipotentiaire » supposé ou réel de Me Abdoulaye Wade lors des « négociations », qui pourrait en faire les frais. Après la plainte des avocats de Idrissa Seck, l’affaire suit son cours et Me Ahmet Bâ vient d’être nommé rapporteur et l’avocat pourrait être poursuivi pour entrées et sorties irrégulières de correspondances. Dans ce cas, la notaire, Me Cissé, « l’autre négociateur » pourrait tomber sous le coup de ce même délit. Les « négociations secrètes » réelles ou supposées entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck pour la libération de l’ancien Premier ministre pourraient coûter cher au célèbre avocat, Me Ousmane Sèye. Après la plainte déposée par le collectif des avocats de Idrissa Seck contre leur confrère, le Conseil de l’Ordre des avocats vient de nommer Me Ahmet Bâ, rapporteur. L’avocat qui a fait un peu plus d’une vingtaine d’années au barreau de Dakar a pour charge de mener ses propres enquêtes pour dire si oui ou non Me Ousmane Sèye a rencontré le client de ses « adversaires dans ce dossier » sans leur présence ou sans leur autorisation préalable. Quand il aura bouclé ses investigations, Me Ahmet Bâ devra remettre les conclusions de son rapport au Conseil de l’Ordre. A qui il revient, en cas de constatation de manquements graves de règles déontologiques du métier d’avocat, de transmettre le dossier au Conseil de discipline, pour des sanctions le cas échéant.

Me Sèye peut être poursuivi pour sorties irrégulières de correspondances

Les avocats de Idrissa Seck ne s’en tiennent pas là. En effet, ils n’excluent même pas de poursuivre l’avocat pour entrées et sorties irrégulières de correspondances, « exactement comme ce qu’on reproche à Idrissa Seck et à Me Djbril Diallo ». Toujours selon les Conseils de l’ex-Premier ministre, s’il est vrai que l’avocat de l’Etat dans cette affaire, a effectivement « négocié avec notre client et fait signer à ce dernier des documents à ce dernier, nous serons dans l’obligation de le poursuivre pour les délits d’entrées et de sorties irrégulières de correspondances. » Par ailleurs, les avocats du maire de Thiès « ressuscitent » la loi votée l’année dernière sur l’obligation des avocats de dénoncer leur client manipulant de « l’argent sale ». Même si tous les avocats s’étaient insurgés contre cette loi, les députés l’ont adoptée en session plénière. « L’argent dont on parle n’étant pas officiellement déclaré et n’étant pas passé par le circuit officiel normal, on estime que c’est de l’argent sale », avancent les avocats, déterminés à aller jusqu’au bout de cette affaire.