Après Fass Mbao, les habitants de Malika sont sortis hier pour crier leur colère face aux inondations. Une manifestation qui a vite viré à l'affrontement avec les gendarmes de Keur-Massar.
Ils avaient prévenu et, hier, ils sont passés à l'acte. Les habitants de Malika sont sortis dans la rue pour dénoncer leur dure condition de vie, née des dernières inondations. C’est à 9 heures, en début de matinée, que les manifestants, venus essentiellement du quartier «Grand Malika», se sont déployés sur l’unique axe routier qui mène à la décharge de Mbeubeuss.
Brûlant des pneus et arborant des brassards rouges, les populations de Grand Malika, dont l’essentiel des maisons se trouvent dans les eaux, ont alors fermé la circulation. Et cela pendant deux heures. Les manifestants ont fustigé l’absence du plan Orsec dans leur localité qui n’a jusqu’ici reçu la visite d’aucune autorité.
Alertés, les gendarmes de Keur-Massar ont immédiatement débarqué sur les lieux dans le but de rétablir l’ordre, mais ils ont été reçus par des jets de pierres. Et pourtant, lors des premières manifestations, ce sont les hommes en bleu de Keur-Massar qui avaient, au terme de longues conciliabules, convaincu les protestataires de rentrer chez eux.
Cette fois-ci, après avoir été reçus de façon musclée par les manifestants qui ont refusé de lever le blocus, les gendarmes se sont finalement résolus à utiliser les grands moyens. Des grenades ont été balancées pour répliquer aux jets de pierres. L’air était devenu irrespirable. Dans la mêlée qui a suivi, un des meneurs identifiés par les gendarmes a été arrêté. Il s’agit de Babacar Bayo qui pourrait être déféré au parquet aujourd’hui vendredi. A signaler qu’après les manifestations, des gendarmes ont été positionnés sur les lieux pour dissuader les habitants de Malika.
0 Commentaires
Participer à la Discussion