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L’absence prolongée de l’époux émigré est une forme de violence (CLVF)

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L’absence prolongée de l’époux émigré est une forme de violence (CLVF)
Louga, 23 oct (APS) – L’absence prolongée d’époux modou-modou (émigrés) qui laissent leurs femmes aux humeurs de leurs belles familles est ‘’une forme de violence’’ exercée sur la femme, a indiqué, vendredi à Louga, la présidente de l’antenne régionale du Comité de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF), Khadija Guèye Fall.

Mme Fall, qui s’exprimait lors de la journée de réflexion axée sur le thème : ‘’hommes et femmes unis pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles’’, a soutenu que ‘’laisser sa femme entre les mains des membres de sa famille pour séjourner pendant des années en Europe est une forme subtile de violence à combattre’’.

‘’Les modou-modou laissent généralement leurs femmes dans des prisons dorées soumises à l’influence des leurs beaux-parents qui, souvent, ne veulent pas d’elles dans une maison, les considérant comme des profiteuses étrangères’’, a soutenu Mme Fall.

‘’De telles situations aboutissent facilement au divorce ou encore à des cas de grossesse non désirée de la femme en quête de chaleur humaine’’, a relevé Mme Fall, ajoutant que sa structure a, à maintes reprises, joué la médiation en de pareilles circonstances.

‘’Des cas de viols en série, de violences conjugales physiques, de mariage précoce font également lésion dans la région notamment dans le département de Linguère’’, a indiqué la responsable régionale du CLVF.

Cela a fait dire à Mme Fall que la situation est ‘’alarmante, les violences récurrentes et avec de nouvelles formes beaucoup plus monstrueuses, brutales et aveugles’’.

‘’Malgré les luttes menées depuis des décennies, les violences faites aux femmes persistent et connaissent des formes nouvelles d’une atrocité sans égal’’, a, pour sa part, indiqué la présidente du comité scientifique du CLVF, Fatou Diouf Dème.

Elle a relevé une vingtaine de cas de morts extraordinaires et des centaines de viols depuis janvier dernier.

Venues assister à la réflexion sur les raisons du regain de violence, les responsables de la direction du CLVF ont invité leurs sœurs de Louga ‘’à alimenter par des données régionales et des stratégies’’ le document final à présenter au chef de l’Etat lors de la journée de concertation nationale prévue le 2 décembre prochain.

Patronne du CLVF, Penda Seck Diouf a, quant à elle, listé d’autres formes de violences que sont l’abandon moral exercé sur les femmes (ou retraite conjugale), le viol conjugal, le harcèlement, les violences à ascendant, etc.

Au terme de son intervention, Mme Diouf a appelé à revoir l’éducation des enfants, au partage des valeurs ancestrales et au retour à une société de paix dans laquelle il serait aisé d’aider à amorcer le développement du pays.

PON/AD



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