Le Père Joseph Roger de Benoist, de la congrégation des « Pères Blancs », a vécu plusieurs décennies au Sénégal où il a enseigné, formés et évangélisé. Toutes ces expériences lui ont permis de publier un ouvrage intitulé « l’histoire de la l’église Catholique au Sénégal » (du milieu du XVème siècle à l’aube du troisième millénaire). Coédité par la librairie Claire Afrique et Karthala dans la collection « mémoire d’Eglise », cet ouvrage est composé de 580 pages.
« Une œuvre de longue haleine », c’est en ces termes que l’abbé Léon Diouf, secrétaire épiscopal de pastorale sociale et religieuse de l’archidiocèse de Dakar, a tenu à remercier au nom de l’église catholique du Sénégal, le Père Joseph Roger de Benoist qui vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Histoire de l’Eglise Catholique au Sénégal ».
Ce livre de 580 pages est sous titré « du milieu du XVè à l’aube du troisième millénaire ». L’ouvrage est coédité par Claire Afrique et Karthala, collection « mémoire de l’église ». Comme il l’indique dans son sous-titre, le Père Roger De Benoist revisite toute l’histoire de l’église catholique au Sénégal et dans la sous-région ouest africaine.
Cet ouvrage répond à la volonté des évêques de la Conférence épiscopale inter-territoriale du Sénégal, de la Mauritanie, des Îles du Cap-Vert et de la Guinée Bissau qui avait émis le souhait d’un tel ouvrage. Il va, selon l’abbé Léon Diouf, contribuer à la promotion de l’église catholique dans leurs pays respectifs. Cette initiative des évêques, se félicite l’abbé Léon Diouf, répond aussi à la sagesse du proverbe qui veut que l’on se retourne vers ses origines, pour mieux tracer sa trajectoire d’avenir. Le livre comprend vingt trois chapitres, allant selon le présentateur, de l’arrivée sur les côtes sénégalaises des envoyés d’Henri le navigateur (premier chapitre), au 23e consacré aux diocèses suffragants de Dakar et à la présentation des premiers évêques du Sénégal. Les vingt trois chapitres ne représentent en définitive que deux parties. La première, décortique l’abbé Léon Diouf, va du chapitre I, intitulé « l’ attrait de l’or jaune et noir » au chapitre 8 qui lui est intitulé « de nouveaux ouvriers (1840-1848) », elle traite l’origine de l’église catholique dans la sous-région. La deuxième partie de l’ouvrage va du chapitre 9 et s’intitule « le fondateur : Mgr Aloys Kobes (1848-1872), au chapitre 23 consacré à l’épiscopat de chacun des douze prédécesseurs du cardinal Thiandoum, de Mgr Aloys Kobes à Mgr Marcel Lefebre.
L’avant-dernier chapitre est consacré au cardinal Thiandoum. Dans ce livre, le Père Roger De Benoist a abordé plusieurs thèmes dont le dialogue islamo-chrétien où il note une relation concurrentielle entre les deux religions, tout au long des cinq siècles de cohabitation au niveau de la sous-région. Selon lui « les deux religions apparaissent souvent comme des concurrents que des compagnons de route qui s’écoutent mutuellement ». Et de s’interroger « est-ce à dire que la convivialité n’était jamais au rendez-vous ... ? » Dans les autres parties de l’ouvrage, il aborde des questions de conversion, d’histoire des origines, héritage stimulant entre autres. Ces différents angles de vue, ont permis à l’abbé Léon Diouf de dire dans sa conclusion que « le Père de Benoist a tracé un cadre d’écriture de l’histoire de notre église ». Abbé Léon Diouf, ancien Recteur du séminaire de Sébikhotane, a saisi l’occasion pour inviter les historiens sénégalais à déterminer les périodes clés de leur histoire, par le choix des événements qui à leurs yeux, caractérisent ces périodes et surtout, de relever dans ces époques, les figures d’hommes et de femmes qui ont fait et font l’histoire du Sénégal.
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