La gendarmerie du Front de terre encore secouée par une affaire de viol collectif

Deux gendarmes auxiliaires ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Rebeuss, dans une histoire de viol qui s’est déroulée dans l’enceinte même de ce quartier général de la gendarmerie. Epinglés suite à une enquête de la brigade prévôtale, ils ont été confiés au Doyen des juges, Mahwa Sémou Diouf, suite à un ordre de poursuite demandé par le Procureur et consenti par le Ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé. Ils attendent la fin de l’information ouverte et vont probablement répondre de leurs actes devant le tribunal militaire.

C’est la deuxième fois que la caserne de la gendarmerie de Front de terre est éclaboussée par une affaire de viol collectif. Le 27 février 2009, trois autres auxiliaires gendarmes avaient été jugés par le tribunal militaire pour viol collectif. La victime revenait d’une soirée à l’intérieur du camp et s’est retrouvée dans un coin pour se soulager. Alors qu’elle s’était accroupie près du mur, trois auxiliaires gendarmes l’avaient rejoint pour lui signifier qu’elle n’avait pas le droit de pisser à cet endroit.

Avant qu’elle ne puisse placer un mot, les auxiliaires gendarmes l’ont prise de force, conduit dans une chambre et violé à tour de rôle. A la barre, comme durant l’enquête préliminaire de la brigade prévôtale, les trois auxiliaires ont soutenu que la victime était consentante. Ce qui n’a pas empêché le tribunal militaire de leur infliger 5 ans de prison ferme.