Comment l’OIF contribue-t-elle à l’expansion des entreprises d’Afrique francophone dans le monde ?
Abdou Diouf : Dans le domaine de l’économie, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a d’abord pour mission d’accompagner les Etats dans la formulation et la conduite des politiques économiques. Elle mène également, depuis plusieurs années, des actions plus directement destinées à soutenir le secteur privé. Dans le domaine de la culture, l’OIF forme les entrepreneurs à mieux valoriser leurs projets. Dans le domaine des marchés publics, l’OIF s’intéresse à la participation du secteur privé à la régulation et intervient auprès des structures d’appui au secteur privé pour les aider à délivrer de nouveaux services dédiés à l’accès des entreprises aux marchés publics financés par l’aide au développement, ce qui représente un volume de marchés considérable pour les entreprises africaines.
On peut également citer les rencontres acheteurs-vendeurs réalisées sur le continent avec l’appui de l’OIF, qui permettent aux entrepreneurs d’Afrique et d’Asie de nouer des relations d’affaires. L’ensemble de ces actions est réalisé en partenariat avec des réseaux économiques francophones, tels la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) et le Forum francophone des affaires (FFA), qui avaient joué un rôle significatif dans la tenue de la Rencontre internationale de la Francophonie économique (RIFE) à Québec en mai 2008. Les entreprises, et je pense principalement aux petites et moyennes entreprises, ont ainsi la possibilité de s’informer des opportunités d’affaires à l’international, de regarder au-delà de leurs frontières. Cela contribue également à renforcer leurs capacités à affronter la concurrence régionale et internationale, tant sur leur territoire qu’à l’étranger, et à tirer parti de la mondialisation.
Paru dans le journal Les Afriques No 100, spécial « La parole à nos lecteurs »
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