Le ministre de l'Energie, Samuel Sarr, flanqué de Seydina Kane, Directeur général de la Senelec, a procédé, hier, à la cérémonie de réception de 550 000 lampes à base consommation (Lbc) destinées à la banlieue dakaroise et aux lieux de culte. L'Etat s'apprête à interdire l'importation des autres lampes.
Le projet de remplacement des lampes à incandescence par des lampes à basse consommation (Lbc) a démarré effectivement, hier, avec la réception par le ministre de l'Energie, Samuel Sarr, d'un lot de 550 000 lampes. Un lot destiné à la banlieue dakaroise et qui s'explique, selon Seydina Kane, par le fait que celle-ci «a la plus forte progression de la demande», mais aussi parce qu'elle concentre «beaucoup de ménages à faibles revenus». En effet, fait savoir M. Kane, «l'éclairage ne constitue pas moins de 40% de la consommation électrique de la clientèle domestique». À cela s'ajoute l'installation de 50 000 lampes Lbc de 25 watts dans tous les lieux de culte (églises comme mosquées). Par ailleurs, Samuel Sarr révèle qu'un arrêté conjoint des ministères du Commerce, de l'Energie et de l'Environnement sera signé en juin 2011, en vue d'«interdire l'importation de toutes les autres lampes au Sénégal, à l'instar des grands pays développés». S'agissant du projet, il faut dire que ce sont 3,5 millions de lampes à basse consommation qui seront installées, à terme, dans tous les ménages du Sénégal. À ce dessein, le ministre Samuel Sarr a annoncé que l'usine d'assemblage de ces lampes sera installée dans le second semestre de l'année en cours et verra la participation du «privé sénégalais». Ce qui participera «à la création d'emploi pour les jeunes».
Vantant les mérites de son produit, Seydina Kane fait savoir que «les Lbc présentent l'avantage de dégager moins de chaleur et leur durée de vie est de 8000 heures. Alors que les lampes classiques ne durent que 1000 heures». Ces lampes participent aussi à «une meilleure préservation de l'environnement» parce qu'elles «causent moins d'émission de Co2». Ainsi, la Senelec va installer dans chaque ménage de la banlieue 5 lampes. «Afin de faciliter leur accès aux couches sociales à faibles revenus, Senelec a mis en place des facilités d'acquisition étendues à toute la clientèle, avec des modalités de paiement échelonné sur plusieurs bimestres par le biais des factures d'électricité», a expliqué Seydina Kane, qui précise que l'étude de base faisait état d'un prix d'acquisition de 1500 francs par lampe. Mais, grâce au partenaire coréen, choisi sur les bases transparentes, ces lampes devraient revenir tout au plus à 700 francs l'unité.
L'installation de ces lampes dans les ménages est le résultat, selon toujours M. Kane, d'une étude commanditée par la Senelec et dont l'une des recommandations est «le remplacement des lampes à incandescence par des lampes à basse consommation». Ce qui fait que «le remplacement des lampes classiques par des lampes Lbc va concourir à terme à l'écrêtage de la courbe de charge pour 69 MW et permettra de réduire la production de 120 GW/h». Parce que «les Lbc ne consomment que 25% de l'énergie nécessaire à une lampe classique à incandescence».
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