Le calme est revenu dans le centre-ville de Dakar, épicentre des manifestations à l’origine du retrait, par le président Abdoulaye Wade, du projet de loi constitutionnelle qui devait modifier le scrutin de l’élection présidentielle de février 2012.
A pied ou à bord de voitures, les Dakarois vaquaient tranquillement à leurs occupations. L’ambiance contraste avec les bagarres entre forces de l’ordre d’un côté et militants de l’opposition et de la société civile de l’autre. Pendant plus de 10 heures, jeudi.
A la place Soweto, devant le siège de l’Assemblée nationale, rien ne laisse penser que des milliers de Sénégalais avaient pris d’assaut le siège du Parlement, il y a 24 heures. Tout a disparu : cailloux, troncs d’arbres et pneus brûlés. Des employés de la société Veolia ont nettoyé la place Soweto et les environs du siège du Parlement, où des éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) veillent au grain.
Dans une rue menant de la place Soweto au camp militaire Dial Diop, sont abandonnées une dizaine de voitures brûlées par les manifestants. Des vitres cassées témoignent de l’ampleur des affrontements. Devant le domicile de Farba Senghor, un proche du pouvoir, sont brûlés quatre véhicules. A l’intérieur de la maison surveillée par cinq éléments du GMI, rien ne bouge sauf une dinde et quelques oiseaux.
Les occupants de la maison de M. Senghor ont été évacués de justesse par la police, jeudi, quand des manifestants voulaient s’en prendre à eux.
Le marché Sandaga, l’un des points les plus chauds de la journée de jeudi, a aussi renoué avec son atmosphère habituelle. Les magasins et les échoppes sont ouverts et les commerçants commentent les manifestations qui les ont empêchés de travailler il y a 24 heures.
Dans les ruelles du marché, une fumée s’échappe encore de l’Hôtel des députés, auquel les manifestants ont mis le feu. Des pillards ont emporté portes et fenêtres de magasins, et tant d’autres biens appartenant aux commerçants. Des passants s’arrêtent pour tendre l’oreille à des riverains leur racontant le déroulement des manifestations.
14 Commentaires
Nbit
En Juin, 2011 (14:15 PM)Osiris
En Juin, 2011 (14:23 PM)Mbacké
En Juin, 2011 (14:25 PM)des ministres
des députés,
des policiers,
des gendarmes.
Dans nos régions, nos villes, nos quartiers faisons le recensement de leurs biens,
je ne demande pas de tuer mais de s´en prendre á leurs biens en y mettant le feu.
On a gagné la premiére bataille mais le plus dur reste á venir, c´est á dire la validation de la candidature de Laye Diombor car la constitution dont il est le garant lui interdit de se présenter aux prochaines échéances.
Undefined
En Juin, 2011 (14:26 PM)Bob
En Juin, 2011 (14:27 PM)Guajiro
En Juin, 2011 (14:33 PM)Il n’est question depuis quelques temps que de vous. Les bulletins qu’on publie à votre propos sont bien inquiétants.
On répète communément que vous souhaitez transmettre le pouvoir à votre fils Karim.
On vous reproche également, d’être un faux frère, en référence à votre visite à Benghazi.
Tous ces reproches seraient-t- ils mérités ?
On peut le craindre, lorsqu’on examine à la loupe votre projet de loi instituant le ticket présidentiel. Certes il réhabilite le poste de Vice-Président, mais il légalise la dévolution monarchique du pouvoir. En effet l’article 10 de ce projet précise : le Vice-Président remplace le Président « en cas de démission, d’empêchement ou de décès en cours de mandat » ; Pire encore « le nouveau président, nomme un nouveau vice-président ».
Manifestement s’incruste dans votre projet une volonté de transmettre volontairement le pouvoir à un être cher, et en filigrane d’écarter le peuple dans sa fonction de choix du Chef. Osons lever le voile, plus encore, sur votre stratégie. Votre maillage administratif de l’Etat - Gouverneur - Préfet - Président de Communauté rurale etc. -, sans oublier le soutien des Chefs religieux, favorisera votre victoire. Wade réélu pour la 3éme fois !
Ensuite c’est un secret de Polichinelle, de vous savoir si vieux si branlant, que vous serez obligé, dans un bref délai, d’être empêché, de démissionner. Alors le fauteuil présidentiel reviendra de jure et de facto à Rimka
Aujourd’hui, j’apprends avec bonheur que vous avez retiré votre copie sous la pression de la rue. Quoi de plus normal car « Vox populi , vox Deil » et « la souveraineté nationale appartient au peuple ».
Il en a été ainsi contre le projet de CIP ou à l’occasion des grèves de décembre 1995 en France.
Oui Maître vous êtes blâmable.
Undefined
En Juin, 2011 (14:35 PM)@mbacké
En Juin, 2011 (14:44 PM)Doul Rek
En Juin, 2011 (15:18 PM)N Ecoutez Pas Les Marabouts
En Juin, 2011 (15:54 PM)Observateur
En Juin, 2011 (18:41 PM)Ibex
En Juin, 2011 (19:13 PM)Latyr
En Juin, 2011 (22:40 PM)Fier De Tah Le Boufon
En Juin, 2011 (03:04 AM)Participer à la Discussion