Ils tirent son petit nom, pour ne pas dire son surnom «Kinder» de son goût immodéré pour les sucreries et de cette marque de bonbons chocolatés du même nom (pub gratuite). De là à penser que Pape Malick Ndiaye se sucre tout le temps sur le dos des autres, il s’en trouve facilement en Alsace en France qui n’hésite pas à franchir le pas. Et de prime à bord, la quête de l’information pour cerner le personnage de celui qui est à l’origine de cette supposée affaire de pots-de-vins à l’Anoci et qui secoue la république peut paraître facile, mais elle nous mènera jusqu’au fin fond de l’Est de la France, précisément à «Diemeringen», village situé à une centaine de kilomètres de Strasbourg en Alsace. Dès nos premiers contacts pour prendre nos attaches à Strasbourg, on a l’impression que Pape Malick Ndiaye, tout le monde le connaît, mais finalement très peu le connaisse réellement ou en tout cas pas du tout comme il s’est présenté aux sénégalais. Et pour cause, nos questions paramétrées sur le profil que «Kinder» s’est lui même défini à travers la presse à savoir «Etudiant en 4eme année de droit» suscitent surprise par-ci, étonnement par-là, et franche rigolade par ailleurs. Si ce n’est en définitive un démenti cinglant et catégorique. Faux – Pape Malick Ndiaye n’est ni en 4eme année d’étude universitaire ni en faculté de droit et non plus à l’université Robert Schuman, la plus prestigieuse université de strasbourg. La dernière inscription de «Kinder» comme étudiant remonte à l’année dernière, et il était en DEUG de Langues. La confirmation de tout cela nous viendra de celle qui a pourtant partagé la vie de Pape Malick à un moment donné. Sa dernière victime et ex petite chérie raconte J. D pour ses initiales nous attendait à Strasbourg pour un rendez vous que nous avions précédemment calé avec elle-même par l’entremise de connaissances sur place avant de nous décider à se taper les 4 tours d’horloge de train qui sépare Paris à la capitale Alsacienne. Manque de pôt, nous n’avions pas pris le train assez tôt pour la trouver à Strasbourg. Fête de pentecôte à passer en famille oblige, JD fait ses affaires pour la campagne, précisément «Diéméringen» un village de l’Est de la France à une centaine de bornes de strasbourg. Néanmoins, elle nous fait transmettre à notre arrivée sa disposition à nous parler au téléphone de l’objet de notre voyage. Nous aurions pourtant tout donné pour une rencontre physique avec la fille. Mais il faisait déjà 19 heures passées sur Strasbourg ; un seul train était encore à l’affiche pour desservir Diéméringen que nous n’aurions atteint qu’une fois la nuit noire tombée sur l’alsace. Renseignements pris, le retour sur Strasbourg le soir même était compromis car point de train en sens inverse à ces moments là de la nuit, et notre interlocutrice nous précise à notre demande que Diémeringen est une toute petite bourgade, sans hôtel, ni auberge donc aucun réceptif où des étrangers pourraient “tuer” la nuit. Va alors pour l’entretien téléphonique sur le sujet. Bien sûr que je connais Pape Malicka nous confie t-elle avec l’accent et d’une voie sereine ; teintée d’amertume par la seule évocation du nom de celui qui a tué beaucoup de choses en elle, amertume certes mais pas de rancœur. Pour autant, J. D n’est pas décidée à passer l’éponge et, elle se prête volontiers à nos questions. Bien sûr qu’elle connaît bien Pape Malick Ndiaye «un garçon que j’ai connu au printemps dernier entre avril et mai 2005. On est sorti ensemble jusqu’au mois d’Août de la même année. Mais c’est quelqu’un qui m’a énormément trompé, sur toute la ligne». Ne lui demandait surtout pas ce qu’elle a gardé de cet homme et de cette relation amoureuse. Elle balance «rien !» avant de se raviser, «en fait beaucoup de regrets et d’amertume». Ce n’était que le hors d’œuvre avant d’en arriver à l’objet de notre curiosité pour avoir eu écho des démêlés de Pape Malick Ndiaye «kinder» avec la justice française. J. D en sait –elle quelque chose ? «Mais, c’est moi qui l’ai traîné en justice»martèle t-elle. «Et je sais qu’il ne reviendra pas de sitôt en France car je l’attends de pied ferme, et la justice l’attend encore ». Etonnement pour nous qui pensions l’interroger comme tierce personne dans les déboires de “Milk”. Bien sûr qu’on aimerait savoir ce qui s’est passé entre vous. J. D se lance dans un long réquisitoire qui en dit long sur sa déception de ce garçon qui l’a pourtant enthousiasmée au début de leur idylle. « En fait pendait que je vivais avec Malick, un jour j’ai perdu ma carte de crédit. Je dois dire aujourd’hui qu’on me l’avait volée. Vous comprenez ! Je n’ai pas fait opposition tout de suite et je me suis rendue compte alors que quelqu’un vidait mon compte avec ma carte. Cela m’a secouée et j’ai porté plainte à la police. Et d’ailleurs, c’est lui Pape Malick qui m’a accompagnée au commissariat le jour où j’allais déposer ma plainte. L’enquête a progressé car les policiers ont pu obtenir le relevé des endroits où les retraits et les achats indélicats ont été effectués avec ma carte. Et dans plusieurs guichets et centres commerciaux où le flibustier a opéré, les caméras de surveillance l’ont enregistré. Et, c’est en visionnant certaines de ces cassettes et aux heures de retraits enregistrés qu’on a vu que c’est Pape Malick qui a vidé mon compte. Et j’ai compris donc qu’il avait volé ma carte, tout simplement ! Je n’en revenais pas : voler la carte de crédit de sa propre copine. Le temps de le convoquer, que les polices aillent le cueillir, il avait déjà disparu et il n’a plus jamais remis les pieds en France, en tout cas pas à strasbourg. Et j’ai appris par la suite qu’il est retourné au Sénégal jusqu’à ces choses qu’on m’a apprises ces temps et dans lesquelles, il serait mêlé. Mais la procédure est terminée et je l’attend avec une décision de justice. ». Elle se reprend et ajoute « je ne connais rien du Sénégal, ni de la politique encore moins des personnalités qu’il épingle, mais je peux vous dire qu’il est capable des pires choses. C’est un mythomane, il s’invente une vie, il s’invente des personnages : il aime çà» ! Quid alors du profil qu’il s’est défini à travers la presse : JD est catégorique et nous confirme ce que nous avions déjà appris par ailleurs, sauf qu’elle précise «Pape Malick était inscrit en DEUG d’espagnol l’année dernière à l’université de Marc Bloch. Il n’a jamais fait du droit : ce sont des mensonges. Mentir, il ne fait que çà tout le temps». JD nos confirme connaître juste de nom les amis de Malick dont nous demandons des nouvelles, notamment Jack René Diouf et Tanor qui posaient avec lui sur la photo qu’il avait lui-même remise à l’observateur (voir édition du 03 juin). René je le connaissais juste de nom, mais il y’a quelques jours on a été amené à parler au téléphone et je peux vous dire que c’est quelqu’un qui ne veut même plus entendre parler de Pape Malick. Je ne sais pas dans les détails ce qui s’est passé entre eux, mais je peux vous dire qu’il est amer contre son pote.
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