En célébrant hier la Journée mondiale du consommateur, les associations consuméristes réunies au sein du Cadre unitaire de défense des consommateurs du Sénégal ont exigé de l'Etat, outre une assistance financière pour mener à bien leur mission de service public, l'élaboration d'un Code de la consommation face aux nombreuses agressions perpétrées contre les droits fondamentaux des consommateurs.
Un Code de la consommation et une assistance financière conséquente aux associations de défense des consommateurs pour leur permettre d'accomplir leur mission de service public. Telles ont été les doléances principales posées par le Cadre unitaire des associations de défense des consommateurs du Sénégal, hier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du consommateur, sur le thème «Notre argent, nos droits». Une journée fêtée au Sénégal dans la morosité, avec cette plate-forme d'associations consuméristes qui a décrié les nombreuses agressions perpétrées contre les droits fondamentaux des consommateurs. «Au Sénégal plus spécifiquement, outre les effets de la crise financière, c'est la crise énergétique qui a aggravé la détérioration des conditions de vie des populations, à travers des délestages intempestifs, la mauvaise qualité de l'électricité, les nombreux dommages aux appareils, les hausses vertigineuses des tarifs», s'indignent l'Adec, l'Addeteel's, l'Ascosen, l'Asdec, l'Asub, le Cicodev Afrique, la Lces, Sos Consommateurs, et l'Uncs, dans une déclaration commune. Ils ajoutent à cela «les nombreux abus de toutes sortes des producteurs de biens et services».
C'est dans ce sens qu'ils dénoncent que «les banques et établissements financiers de notre pays et ceux de la sous-région Uemoa s'adonnent à des pratiques graves préjudiciables à la clientèle bancaire au sens large». Des pratiques qui ont pour noms «prélèvements de frais sur des 'comptes dormants', application de frais lorsque des chèques d'une même banque sont présentés pour paiement à des guichets (de la même banque) autres que ceux de domiciliation desdits effets de paiement, système des dates de valeur, non-respect de l'annualisation de la capitalisation des taux d'intérêts etc.» Et le cadre unitaire d'alerter que «l'incidence de telles pratiques et usages se traduit, chaque année, par la ponction indue de plusieurs dizaines de milliards Cfa sur les économies respectives de nos pays».
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