Les principales confréries fêtent en même temps la fête l’Aïd-el- Kébir

Dakar, 28 nov (APS) - Les principales confréries musulmanes sénégalaises ont célébré samedi à l’unisson l’Aïd-el-kébir, communément appelé la fête de la Tabaski, en commémoration du sacrifice d’Abraham, le père du monothéïsme, a constaté l’APS.

Une petite partie des musulmans, dont les ‘’Ibadou Rahman’’, avait déjà célébré vendredi l’Aïd-el-kébir, également connue comme la fête du mouton à l’oocasion de laquelle un bélier est sacrifié.

Le sacrifice d’Abraham est l’acte fondateur de l’abandon total de la créature à son créateur : le symbole de la confiance absolue en la volonté divine.

A la grande moquée de Dakar, la prière a été dirigée par l’imam Alioune Moussa Samb, en présence d’une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et comprenant notamment le ministre d’Etat, ministre des Forces armées Abdoulaye Baldé, ainsi que le secrétaire général du gouvernement, Papa Ousmane Guèye.

Au cours de son sermon, l’imam Samb a d’abord invité les fidèles à un retour à Dieu et aux fondamentaux de l’islam, expliquant le sens de la Korité et de la Tabaski c’est d’amener les croyants à une meilleure communion avec Dieu.

Il a demandé aux fidèles d’observer scrupuleusement les recommandations de Dieu et de son Prophète, rappelant que celles des guides religieux ne sont valables et ne doivent donc être suivies que si elles visent à maintenir les fidèles sur le droit chemin.

Alioune Moussa Samb a appelé les fidèles à cultiver l’amour du prochain, à travailler pour l’unité des cœurs et pour la préservation de la paix sociale, en bannissant tout ce qui est de nature à installer la division et les polémiques.

S’adressant en particulier aux parents, Pape Alioune Samb est revenu sur l’importance de l’éducation de base qui permet selon lui à la société de demain de se doter d’une bonne fondation, au profit des générations futures.

Il a sous ce rapport invité les fidèles à revenir aux vraies valeurs et à se détourner des influences néfastes venues de l’extérieur, en déplorant le fait que la société sénégalaise, trop souvent, ne copie que les mauvais côtés de la civilisation occidentale.

L’imam a construit une grande partie de son discours autour de l’interprétation du sacrifice d’Abraham, un acte qui selon lui rend compte de la soumission du patriarche à la volonté de Dieu, et accessoirement du respect de l’autorité paternelle par Ismaïla.

Ismaël n’a pas rechigné à s’abandonner à son père de 120 ans, pour que celui-ci le sacrifie, conformément à la volonté divine, a fait remarquer l’imam, en laissant entendre que les jeunes d’aujourd’hui devraient éprouver le même respect pour les décisions de leurs parents et leur autorité.

Patriarche et prophète bien-aimé de Dieu, Abraham avait enfin eu ce fils que Dieu lui avait longtemps refusé avec Sarah, son épouse dans les temps anciens. Mais Dieu, pour le mettre à l’épreuve, demanda à Abraham de lui offrir son fils en offrande.

Eprouvé, chagriné, Abraham prit son fils et l’emmena sur un mont de l’Arabie pour obéir à la volonté divine. Et lorsqu’il s’apprêta à l’immoler, l’ange Gabriel vint à lui et arrêta son geste. A la place, un magnifique bélier blanc était attaché à un arbre.

En demandant à Abraham de sacrifier Ismaël, Dieu voulait en réalité que le patriarche se débarrasse du trop-plein d’amour qu’il ressent pour son fils adoré, pour parfaire sa relation avec le créateur, a commenté l’imam Alioune Moussa Samb.