Dakar, 5 fèv (APS) - L'islam renferme un ensemble de valeurs touchant à l'éducation, à la morale, à la justice sociale, à la démocratie et au développement des ressources humaines, qui peuvent aider les sociétés islamiques à affronter les défis du monde moderne, ont souligné les participants à un colloque international sur ‘'l'Islam dans les sociétés de l'Afrique subsaharienne : défis et réponses''.
Les éléments de base de l'islam cadrent avec les grands défis de développement, auxquels sont confrontées les sociétés modernes, notamment celles islamiques, ont souligné une centaine d'experts venus de dix pays d'Afrique et de d'Europe.
Les universitaires, les islamologues, les spécialistes de la communication, ainsi que les experts en question genre réunis pendant deux jours à Dakar, se sont penchés sur les voies et moyens de relever les défis auxquels l'islam fait face et sur le retour aux enseignements de cette religion pour répondre aux interpellations du monde moderne.
Organisée par la fondation Konrad Adenauer, en partenariat avec l'université Cheikh Anta Diop, la rencontre visait également la tolérance au plan intellectuel, ainsi que le partage d'expériences.
Pour développer ce thème, plusieurs communications ont été faites relatives à ‘'l'islam et principes de gouvernement : démocratie et sécularisation'', ''l'islam et leadership politique de la femme en Afrique'', ‘'l'influence des médiats dans l'évolution des mentalités en Afrique : le rôle de l'islam'', etc.
A ce propos, le rôle des médiats a dominé les débats de la deuxième journée du colloque, lors de laquelle des critiques violentes ont été faites à l'endroit de certains journalistes. Il leur a été reproché, entre autres, une ignorance de l'islam et ses principes, une absence d'efforts pour comprendre cette religion, ainsi qu'un manque vigilance. Un problème qui s'est répandu dans de nombreux pays musulmans.
A une déformation de l'histoire de l'islam, s'est ajoutée celle des enseignements et des pratiques islamiques, ont souligné les participants.
Les islamologues ont relevé le fait qu'il est difficile pour un musulman de montrer fièrement son appartenance religieuse, depuis que, par l'effet des médiats, l'image de l'islam a été associée au terrorisme.
Par ailleurs, même si une partie du monde islamique connaît un développement scientifique et technologique, ainsi que dans d'autres les domaines, une autre située notamment en Afrique, est en proie à des crises de toutes natures. Elles ont pour nom : maladie, famine, guerre, délinquance, banditisme, criminalité sous toutes ses formes, ont-ils constaté. L'éducation qui touche la formation des journalistes, reste l'un des secteurs les plus affectés.
Pour faire face à ces défis, le ministre de la Culture du Patrimoine historique classé, des Langues nationales et de la Francophonie, Mame Birame Diouf qui présidait la clôture du colloque international, a appelé à l'unité des musulmans et, plus généralement, à la solidarité humaine qui est une ‘' obligation divine, avant même d'être une nécessité politique ou économique''.
M. Diouf qui a qualifié la rencontre de ‘'manifestation de haute portée scientifique'', a estimé qu'elle est ‘'particulièrement appropriée'' au moment où le Sénégal s'apprête à abriter le 11-ème sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
AND/ADI/ADC
0 Commentaires
Participer à la Discussion