La publicité est diffusée en boucle sur les chaînes de télévision et s’étale à longueur de colonne dans les journaux. Une société de vente de terrains commercialise des villas et terrains qui coûtent des centaines de millions de Fcfa. Les syndicats des travailleurs de l’aéroport sont sur pied de guerre et réclament leur part du gâteau ou du butin. Un scandale foncier de grande envergure. "Nous demandons au moins 300 terrains pour tous les travailleurs à l’aéroport. Nous n’accepterons pas d’être spoliés sans rien faire" déclarent certains syndicalistes.
Des réunions se tiennent quotidiennement pour harmoniser les positions des différents syndicats à Léopold Sédar Senghor.
Selon des sources qui ont préféré garder l’anonymat, les villas dites présidentielles aiguisent les appétits. Les arguments qui avaient été avancés, en son temps, étaient qu’elles devaient servir à loger les hôtes pour le Sommet de l’Oci.
Au finish, l’opération semble profiter à quelques petits malins protégés par de hautes autorités de ce pays. Ou en complicité avec elles.
C’est ce parfum d’anarque au nez et à la barbe des travailleurs de l’aéroport, qui a provoqué la colère intéréssée des syndicats.
Les travailleurs ne veulent aucunement être les dindons de la farce.
"Des terrains ont été mis à la disposition de l’Etat dans le cadre du sommet de l’Oci. Une loi de finances rectificative de 10 milliards de Fcfa avait été votée par l’Assemblée nationale, pour l’aménagement des terrains" relèvent nos interlocuteurs.
Mais nos sources s’étonnent que ces terrains se retrouvent entre les mains de privés, qui n’avaient rien à voir avec le Sommet islamique tenu à Dakar.
"Comment la mairie de Dakar a pu s’impliquer dans ce dossier Même si c’est elle qui a demandé à l’Asecna de lever les servitudes sur l’espace de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Son rôle devait s’arrêter là, mais pas de prendre des parts dans la commercialisation de terrains. C’est louche" soulignent nos sources.
Pour calmer la colère des syndicats, des émissaires de l’équipe municipale sortante, multiplient des rencontres avec les travailleurs à l’aéroport.
Selon nos sources, un ancien ministre très controversé aurait bénéficié de 1000 mètres carrés. " Il est en train de vendre des terrains".
"La nouvelle équipe de la ville de Dakar doit tirer au clair cette affaire, sinon elle va gèrer une affaire foncière explosive" lâche une source très proche du dossier.
Certains syndicats s’alarment de la disparition mystérieuse de 300 mètres de câbles de fibre optique.
Aujourd"hui, le site incriminé compte 32 ha, le plus petit terrain y est cédé à plus de 150 millions de Fcfa.
La valeur du site sur le marché immoblier actuellement au Sénégal est estimée à près de 400 milliards de Fcfa.
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