Dans la dernière livraison de Jeune Afrique n°2361 daté du 15 avril 2006 et précisément dans l’article de Cheikh Yérim Seck intitulé « ICS : enquête sur un scandale », il a été distillé quelques éléments du rapport d’audit fourni par le Cabinet Mazars Sénégal sur la gestion des Ics faisant référence « aux libéralités » accordées par l’ancien Directeur général des Ics, monsieur Djibril Ngom, à certains dignitaires religieux dont Serigne Abdoul Aziz Sy Junior et Serigne Mbaye Sy Mansour, tous deux marabouts de la confrérie tidiane de Tivaouane. Comment les tidianes ont-ils pu participer délibérément ou parrainer la mauvaise gestion de cette société d’Etat ? » se demande la cellule de communication de la zawiyyat tijanniya dirigée par M. Abdoul Hamid Sy.
«À la somme de cinq millions de francs Cfa accordée à Serigne Abdoul Aziz Sy junior, elle résulte d’une demande de subvention écrite adressée à la Direction générale des Ics pour financer la construction en dure de l’école coranique Ababacar Sy de Tivaouane que le marabout a sous sa charge de même que son millier d’étudiants. Il demeure donc certain que le chèque de 5 millions de francs Cfa porté au marabout n’a jamais été acquis à titre personnel et a été entièrement utilisé aux fins pour lesquelles il était destiné, à savoir, mettre les étudiants dans des conditions d’étude acceptables. L’utilisation qui en a été faite est bien visible à Tivaouane pour tous ceux qui le souhaitent. De plus, cette subvention n’est nullement une curiosité si l’on sait que les Ics ont eu, jusqu’ici, une politique de développement des infrastructures du département de Tivaouane qui lui fournit la grande majorité de son personnel. » explique la zawiyya « Pour le véhicule offert à Serigne Mbaye Sy, il résulte de la volonté exprimée par le marabout d’acheter une voiture dans le parc réformé des Ics. La Direction générale des Ics a jugé nécessaire de la lui offrir. Ce qui peut se concevoir, pour qui connaît le rôle clé que nos chefs religieux jouent dans le maintien d’un bon climat social dans l’entreprise, » explique-t-elle.
Pour Hamid Sy et ses camarades, il importe de retenir, en définitive, que la situation actuelle des Ics ne peut, ni de loin ni de près, être imputée à ces chefs religieux compte tenu de l’ampleur du préjudice financier dont la responsabilité est à situer plutôt dans les rangs de ceux qui assuraient la tutelle administrative de la société à titre individuel ou collectif. Ces maladroites tentatives d’implications certains guides de la confrérie relève, à y regarder de près, d’un complot ourdi pour nuire à l’image de tijanniya dont la marque de fabrique repose sur l’éthique, l’élégance morale et l’honnêteté. « Il demeure toutefois curieux qu’il n’ait été mentionné que les sommes ou libéralités accordées à des dignitaires tidianes alors que d’autres chefs religieux d’autres confréries ont perçu de la part des Ics des largesses beaucoup plus substantielles sans que cela ne fût pris en considération dans l’article de monsieur Seck. Il ne saurait se comprendre que le rapport d’audit puisse se taire sur cela » se désole la zawiyya
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