Dimanche 28 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

LIBERTE D’OPINION - Rapport annuel de Amnesty international : Le Sénégal encore coupable

Single Post
LIBERTE D’OPINION - Rapport annuel de Amnesty international : Le Sénégal encore coupable

Le rapport annuel de Amnesty international a été officiellement publié hier. Au Sénégal, c’est la section nationale de l’organisation qui a assuré cette présentation. Et il ressort de la publication que le Sénégal est un pays où les citoyens peuvent être poursuivis pour leurs opinions.

Avec les arrestations de journalistes, d’hommes politiques, Amnesty international (AI) est arrivé à la conclusion qu’il existe des «prisonniers d’opinion» au Sénégal. Cette note figure dans le rapport 2006 de l’organisation de défense des droits de l’Homme publié hier sur l’ensemble de la planète. Sur le Sénégal, les rapporteurs font état d’«atteintes à la liberté d’expression» déclinées sous forme d’«arrestations de journalistes et d’opposants politiques victimes d’actes de harcèlement et d’intimidation visant à restreindre leur liberté d’expression».

Autre point qui a retenu l’attention d’AI sur la situation des droits de l’Homme, c’est le vote de la loi Ezzan en 2005. Cette loi sur «les infractions à caractère politiques commises dans le passé ne fait que renforcer l’impunité», en dépit des «promesses des autorités à ce sujet», juge Amnesty international. Toutefois, Me Demba Ciré Bathily relève que la situation sur le Sénégal n’est pas «exhaustive».

Une fois encore, Amnesty international n’a pas été tendre avec les pays africains où sont perpétrées encore de «graves atteintes aux droits humains y compris des meurtres, des viols et d’autres sévices sexuels». En dépit de l’entrée en vigueur de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits des femmes, «les violences domestiques, les mutilations génitales féminines, la traite et les violences sexuelles» ont encore droit de cité, particulièrement pendant les périodes de conflits. Dans de nombreux pays, «les autorités ont continué à se montrer hostiles vis-à-vis des défenseurs de l’Homme, dont un grand nombre ont été victimes de harcèlement, d’arrestation et de mise en détentions arbitraires, mais aussi d’agressions physiques».

Malgré ce tableau peu reluisant, Amnesty fait état de quelques avancées. Il s’agit de «mesures de portée limitée prises pour lutter contre l’impunité». C’est le cas notamment en Ouganda où les autorités ont demandé à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les crimes de guerre et autres atteintes commis durant le conflit dans le nord du pays. Au Soudan également, les Nations-Unies comptent se pencher sur les crimes contre l’humanité perpétrés au Darfour. Et comme point d’honneur à la fin de la culture de l’impunité, la prochaine comparution de Charles Taylor qui devra répondre de ses crimes commis dans la guerre en Sierra Leone.

 



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email