LITTORAL - Protection des populations riveraines : Les travaux vont coûter 350 millions de francs Cfa

Une série de mesures d’urgence, destinées à la protection de certains sites du littoral sénégalais, ont été prises lundi pour un coût global de 350 millions de francs Cfa, a révélé hier mercredi le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels, Djibo Kâ. «C’est des mesures, encore une fois, d’urgence mais importantes qui vont nous coûter 300 à 350 millions de francs Cfa», a précisé M. Kâ au cours d’une séance de questions orales à l’Assemblée nationales.

«Les mesures d’urgence que nous avons prises avant-hier sont en cours d’exécution et je vais m’y rendre d’ailleurs, certainement samedi ou dimanche pour constater sur le terrain comment ça se passe», a indiqué le ministre, non sans ajouter que les informations dont il dispose révèlent que les travaux avancent «plutôt bien». La réalisation de ces travaux, dont certains sont en cours à Mbao, est confiée au Génie militaire, pour un délai variant «entre 10 et 45 jours», selon Djibo Kâ.

Par ailleurs, un mur de protection d’un coût de 1,1 milliard de francs Cfa est en train d’être érigé à Diokoul (un quartier de Rufisque), a-t-il encore dit.

Dans la même ville, la digue réalisée en 1986 et qui s’est affaissé la nuit du 30 juin au 1-er juillet dernier, entraînant l’engloutissement d’une partie du cimetière de Thiawlène, est en train d’être réhabilitée, a-t-il assuré. Il a été décidé mardi de «prolonger» cette digue vers l’usine Bata, a souligné le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels.

Toutes ces solutions ne sont que «ponctuelles» et «il faut aller plus loin», a-t-il reconnu, en ajoutant que des études sont en cours pour déterminer les solutions les plus efficaces.

Elles seront présentées «dans quelques jours» au gouvernement et constitueront, une fois validées, le document officiel en matière de lutte contre le phénomène de l’avancée de la mer.

Fort de la «conviction» qu’«il n’y a pas de problème sans solution», le ministre de l’environnement a assuré que sur le plan national, les autorités compétentes vont «faire ce qu’il faut faire». Il a cependant fait part de la nécessité de former une «coalition continentale» sur la question, avec le Sénégal comme «ligne de front», et qui impliquerait tous les pays africains situés sur l’axe allant du Maroc à l’Angola. Ces zones sont citées parmi les plus menacées par les effets du réchauffement climatique.

Aps