Une chose est sûre, le récit d’un autre écrivain n’aurait pas suffi à Diouma Dieng Diakhaté pour parler de sa vie, tellement celle-ci est parfaite, et ce livre qu’elle a écrit a des élans de roman. Venant de Rufisque, elle a été gâtée par un père polygame avec onze enfants. «Si ces souvenirs sont si précis dans mon esprit, c’est parce que j’adorais mon père qui me le rendait bien», dira-t-elle dans le livre. Très tôt, elle eut le sens des affaires.
A dix ans déjà, Diouma faisait des colliers de perles qu’elle vendait au marché sur l’étal de sa mère vendeuse de légumes, cousait des robes à ses poupées et un peu plus tard pour ses copines, à partir de la machine que lui avait achetée son père à 6000 francs Cfa. Son avenir avait été prédit par Serigne Fallou Mbacké, le second Khalife de Serigne Touba, lors d’un magal alors que la styliste n’avait que sept ans. «Ton nom, s’il plaît au Tout-puissant, sera un grand nom, crois-moi. Tu connaîtras un parcours exceptionnel. Je ne dis pas que tu ne failliras jamais, mais tu sauras toujours te relever pour continuer à aller de l’avant», lui avait dit Serigne Fallou (page 33).
«Je ne fréquentais guère les jeunes de mon âge, ils ne m’intéressaient pas»
Ayant été formée en dactylographie à la rue Gambetta à Dakar centre, elle travaillait à l’ambassade du Congo en 1969 avant même d’avoir son diplôme. Toujours trop sûre d’elle, elle se considérait au-dessus des jeunes de son âge par sa personnalité comme elle le répète. «Je n’avais que des comportements d’adulte. Je ne fréquentais guère les jeunes de mon âge, tout simplement parce qu’ils ne me ressemblaient pas. J’ose même dire qu’ils ne m’intéressaient pas», ajoute Diouma (page 54).
Apparemment, tout était facile d’accès pour Diouma Diakhaté. Car après l’ambassade, c'est à l’Asecna qu' elle a servi pendant treize ans. Dans son quartier, elle remportait les compétitions de danses, les concours de beauté (tour à tour Miss Cap-Vert, Assemblée nationale, Rufisque et Miss Kyoto au japon). Elle a eu sa première voiture, une Fiat 850 à 17 ans, la seconde, deux ans après, une Ford Capri. Pour le business, un taxi, son premier, une R12, puis une Peugeot 340 et deux 404 bâchées, un logement à Amitié 3. Diouma voyageait lors de ses congés et allait un peu partout. En début 70, elle était la marraine de la soirée des Jackson Five venus pour la première fois à Dakar. Une vraie ascension sans le moindre écueil, comme dans un roman.Elle se marie pour la première fois à dix-sept ans aussi, avec Feu Mady Cissokho, le père de son fils aîné Sény, alors ministre d’Etat sous Senghor, avant ses secondes noces avec Papa Alassane Dieng avec qui elle a vécu durant 28 ans.
«J’ai tout de suite été séduite par son allure et sa prestance, et il a su conquérir mon cœur meurtri», note-t-elle. Cet homme est le père de ses quatre autres enfants : Thierno Hamidou, Djibril Alassane, Bassirou et Awa Yacine Dieng son unique fille et héritière de Shalimar, qui la remplacera à la tête du complexe. Cependant, bien que ce livre soit une autobiographie, Diouma ne parle que très peu de ses enfants ; à part l’aîné et la cadette, pas un mot sur les autres. Elle ne sort rien sur sa vie de famille, ni de son divorce avec M. Dieng, alors qu’elle est célibataire depuis 5 ans au moins.
Divorcée depuis 5 ans, elle ne le mentionne pas et ne parle pas de sa vie de famille
Shalimar (Lumière en Hindi) qu’elle a créée en 1981 a démarré après un voyage au Mali (son pays d’origine) à l’occasion du mariage de sa nièce, d’où elle est revenue avec beaucoup de commandes. Ceci, après avoir mentionné qu’elle avait impressionné l’assistance. «Tous n’avaient que mon nom à la bouche et je flottais littéralement au-dessus de la masse», avoue-t-elle.C’est dans un garage que le complexe, qui est aujourd’hui devenu l’un des endroits les plus grands du boulevard Général De gaulle, où premières dames de divers pays, personnes fortunées ou simples citoyens s’habillent, avait démarré. «Mes créations dont nombre ont été imitées par la suite, elles sont légion, à mes débuts», lance–t-elle.
Toujours continuant à s’encenser, elle affirme : «C’est ainsi que j’introduisis le fil en soie jaune dans la broderie». Non sans s'étendre sur le grand boubou «Baxa» avec du fil jaune qu’elle avait confectionné pour Abdou Diouf à ses débuts en tant que président, un modèle utilisé jusqu’à nos jours. Incorrigible, elle continue : «Un autre atout dont le Seigneur m’a fait don, c’est ce fameux feeling qui ne s’explique pas». Elle sait exactement ce qui va à la personne à première vue.Ce succès est suivi de richesse pour la prêtresse de Shalimar qui a su la partager avec ses parents, son père d’abord, avant son décès en 1983, à qui elle construisit dans la maison de Rufisque ses appartements privés. «Je m’empressais de faire le maximum pour rendre à mon père, de son vivant, l’amour et l’affection qu’il m’avait donnés», dit-elle. Quant à sa mère, la couturière lui a offert une maison.
Diouma ne parle jamais de son âge, disant qu’elle ne compte plus depuis ses 35 ans, mais elle doit avoir au moins 60 ans
A un moment de sa vie, Diouma Dieng n’avait plus goût à rien : médecins et marabouts n’ont rien pu y faire. C’est là qu’elle est partie voir le Khalife général des Tidianes de l’époque, Abdoul Aziz Sy «Dabakh» qui lui a permis de reprendre le dessus. Le saint homme lui a juste dit qu’elle devait rendre grâce à Dieu parce qu’ayant tout, la richesse, un heureux ménage, des enfants, un travail qui la satisfait. Ce que beaucoup de personnes n’ont pas. Il lui remit alors un talisman pour la protéger. Elle a aussi eu quelques soucis avec d’anciens collaborateurs qui l’ont, dit-elle, trahie en emportant ses modèles et ses clients, mais elle s’en est sortie.Celle qui dit avoir arrêté son compteur biologique à 35 ans ne donne jamais son âge, mais elle doit avoir au moins 60 hivernages aujourd’hui. Puisqu’elle dit que c’est dans la tête et que c'est parce qu’elle s’entend mieux avec la jeunesse qu’elle reste jeune.
14 Commentaires
Undefined
En Mars, 2011 (08:34 AM)Epis
En Mars, 2011 (08:41 AM)remarque mme diouma a tjrs ete une grande battante!
Undefined
En Mars, 2011 (09:18 AM)D Diop
En Mars, 2011 (09:26 AM)Asly
En Mars, 2011 (09:43 AM)Mia
En Mars, 2011 (09:51 AM)Abidjan
En Mars, 2011 (10:09 AM)regardez comment elles est depimentéé cette Dame, elle me donne envie de vomir
Oumzo Baal
En Mars, 2011 (10:19 AM)Undefined
En Mars, 2011 (10:34 AM)Undefined
En Mars, 2011 (10:35 AM)Fan De Abou!
En Mars, 2011 (10:38 AM)Gniane Diame
En Mars, 2011 (13:01 PM)C DOMMAGE DO LIRE INTERNET UN JOUR DEGUEUNA GUA WAKH KO ME GUA KHAM NE AMGA KOU LA BEUGUE LOLE YENELA DIAM AK YOKOUTE DI LA GNIANAL BARKE THI CA LEGUEYE, (GOUBE, TEUKH, LOU) GA BAYILENE AK YALLA MACHALA
Thipri
En Mars, 2011 (13:46 PM)A Marie Dieng
En Mars, 2011 (13:47 PM)nga balma