En vue d’être outillés pour dissuader les écoliers à s’abonner à une vie sexuelle précoce, les enseignants des écoles de la ville de Guédiawaye ont bénéficié, hier, d’un atelier de formation portant sur le sujet. Une initiative de l’Ong ‘Synergie en banlieue’ menée en collaboration avec la division de la santé de la reproduction du ministère de la santé.
Engager les enseignants dans le combat contre le Sida et lutter contre la sexualité précoce chez les adolescents à travers l’animation des clubs santé des écoles. C’est le but de l’atelier de formation initié à par l’Ong Synergie de la banlieue en collaboration avec la division de la santé de la reproduction du ministère de la Santé. Organisée à l'intention des enseignants et animateurs sanitaires de la ville de Guédiawaye, cette formation, en plus de renforcer la capacité de ses participants, va les permettre de développer de nouvelles méthodes d’approches de leurs cibles en l’occurrence les ‘adolescents à problème’.
Selon la chargée de la division de la santé, Sagar Ndiaye, le fait d'introduire dans les écoles l’éducation sexuelle est une bonne chose, puisqu’elle constitue actuellement une étape nécessaire pour assurer la victoire dans ce combat contre le Sida et la sexualité précoce. Pour elle, cette formation va permettre aux enseignants de pouvoir partager des informations en vue de produire des fiches dans le cadre du déroulement des sessions éducatives. ‘Des sessions qui permettront aux élèves d'avoir toutes les informations nécessaires afin de prévenir les maladies sexuellement transmissibles et particulièrement l'infection à Vih’, dira-t-elle.
D’autre part, la chargée des programmes soutient que ‘le deuxième objectif visé par cet atelier est d'arriver à ce que les enseignants puissent développer des synergies en travaillant ensemble pour pousser les écoliers à éviter le vagabondage sexuel’. Car, selon Sagar Ndiaye, au Sénégal les adolescents constituent une priorité dans les stratégies de prévention du Vih/Sida. ‘Aussi, au-delà des slogans et des acronymes, il est nécessaire que les stratégies s’attaquent véritablement aux facteurs de la vulnérabilité des adolescents avec des outils appropriés à leurs besoins. Pour être efficaces, les interventions en direction des adolescents doivent réellement adresser les questions de la sexualité, de la santé reproductive, et des compétences de vie courante. Mais également veiller à intégrer les aspects de genre, et les questions de violence et d’abus sexuels’, explique-t-elle.
Abondant dans le même sens, le professeur d’économie familiale au Cem Banque islamique de Guédiawaye, Momath Thiam, dira que ‘dans la banlieue, la problématique de la santé sexuelle et reproductive des adolescents est toujours récurrente. Malgré les différentes interventions, le milieu scolaire est toujours confronté à ce problème du fait de la faible application de l’éducation sexuelle’ dans les écoles. Les élèves sont très exposés au risque de grossesses précoces et non désirées, car n’ayant pas accès à des informations de qualité. ‘En tant qu’enseignants, estime M. Thiam, nous devons être les principales sources d’information des élèves. Malheureusement, nous ne disposons pas d’une formation de qualité pour aborder les questions de santé sexuelle et reproductive avec leurs élèves’. Aussi pense-t-il qu’à la sortie de cet atelier, les enseignants seront suffisamment outillés sur les modes de gestion de la santé reproductive et de lutte contre le Sida, afin de pouvoir aborder ses sujets sensibles avec les adolescents.
Présent dans la banlieue dakaroise depuis une dizaine d’années, l’Ong Synergie de la banlieue dans le cadre de son projet de prévention du Vih/Sida et de promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescents ‘Aar Xaley Guédiawaye’, intervient dans trois secteurs : sanitaire, scolaire et communautaire. Pour l’exécution des activités dans le milieu scolaire, Synergie Banlieue travaille directement avec l’Iden de Guédiawaye pour la mise en place de Club-santé dans les quinze écoles partenaires du projet. Ces clubs seront animés par les élèves avec l’accompagnement des enseignants. D’où la nécessité de renforcer les capacités de ces derniers pour une bonne animation des clubs et le renforcement des compétences de vie courante des élèves.
5 Commentaires
Bob
En Octobre, 2011 (07:02 AM)Combien coûte un ""abonnement ""
Il faut lire "adonner"
Janus
En Octobre, 2011 (08:14 AM)Je crois que ce sont LES JOURNALISTES QUI DEVRAIENT S’ABONNER A DES COURS DE FRANÇAIS
Diegane
En Octobre, 2011 (09:26 AM)Gadode
En Octobre, 2011 (11:26 AM)Psyko
En Octobre, 2011 (12:06 PM)Bande de crétins !
La sexualité précoce n'est pas le fait des enfants, mais des ADULTES qui les entourent.
Ce qu'il faut enseigner aux enfants, c'est comment se dérober des adultes qui veulent les toucher.
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