Le chef de l’Etat a affirmé soutenir le projet du Code de la presse élaboré par consensus, sous la houlette du ministère de la Communication. C’était hier, au cours d’une audience accordée au Comité scientifique chargé de sa rédaction.
Le chef de l’Etat a accepté le projet du code de la presse qui lui a été présenté hier par le Comité scientifique chargé de sa rédaction. Au cours d’une audience au Palais, le président Abdoulaye Wade a affirmé qu’il demandera l’adoption de ce projet de code de la presse en Conseil des ministres, pour sa présentation à l’Assemblée nationale. Me Wade ajoute qu’il demandera également au groupe parlementaire libéral de soutenir le projet et de voter son adoption tel quel.
En présence du ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, des membres du Comité scientifique, de patrons de presse, de la Secrétaire générale du Synpics, le chef de l’Etat a salué l’esprit de consensus pour l’élaboration d’un tel projet de code de la presse. « C’est un acte important pour le Sénégal, un Code de la presse élaboré par les journalistes eux-mêmes, avec des magistrats, etc. », a souligné Me Wade. En chargeant le ministre de la Communication d’élaborer un code de la presse démocratique, il a tenu à faire associer les hommes des médiats à sa réflexion et son élaboration.
Le président de la République, qui dit tenir « fondamentalement à la liberté de la presse », espère qu’un tel code de la presse, une fois entré en vigueur dans notre pays, favorisera « une presse de qualité ». Affirmant être à bien des égards un « allié » des journalistes, Me Abdoulaye Wade a rappelé son implication dans la création d’une presse privée dès les années 50. « J’ai toujours tenu à la liberté de la presse. Le respect des libertés fait avancer un pays et il n’y a pas de créativité sans libertés, et parmi les libertés, celle de la presse. J’exalte la liberté d’expression et je suis pour une presse libre », a réaffirmé le président Wade.
Sur le caractère consensuel de la 13e mouture du projet de code de la presse présenté, hier au Palais, par le magistrat Ahmadou Bamba Niang, président du Comité scientifique de rédaction, le chef de l’Etat a soulevé plusieurs interrogations concernant le statut du journaliste, l’environnement juridique de l’entreprise, le mode de préfinancement des médiats, la presse en ligne, etc.
Aux côtés des réponses du président du comité scientifique, la Secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics), Diatou Cissé, a apporté quelques éclairages. Elle a relevé la situation de précarité des salaires dans les entreprises des médiats et a insisté pour que les conditions d’octroi du prochain Fonds d’appui au développement de la presse (Fadeps) préconisé par les patrons de médiats, soient soumises aux respects par les entreprises du quitus fiscal, des charges sociales, etc.
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