Le lancement du projet « ?accès au droit et à l’assistance juridique au bénéfice des personnes vulnérables? », le samedi dernier, aux Parcelles Assainies, a été l’occasion pour le ministre d’Etat, ministre de la Justice de rappeler que les Maisons de justice sont un mode alternatif de règlement de conflits.
« ?J’ai des problèmes avec mon mari, que puis-je faire? »? ? « ?Mon fils a 10 ans, que faire pour l’inscrire à l’état-civil? »? ? « ?Sa chèvre a mangé tout mon jardin, que faire pour réparer le préjudice? ?? » « ?Mon mari est décédé. Que faire pour les droits de succession? ?? » etc. Désormais, plus de soucis pour les Parcelloises qui se posent ce genre de questions. Un espace, bien équipé, à l’unité 17, est aménagé pour vous. Son nom? : Maison de la Justice des Parcelles assainies. Foncez-y directement. Vous trouverez, sur place, un homme et une femme, experts en droit, qui vous guideront et apporteront des solutions à vos problèmes. Lui, est juriste, titulaire d’un Dess et d’un Dea en Droit. Il est le coordonnateur de la maison et s’appelle Benjamin Ndèye. Elle, a été juge de paix à Kaolack et a terminé sa carrière en tant que greffière en chef de la Cour de Cassation de Dakar. Elle est la médiatrice de la maison et se nomme Marie Thérèse Aïssatou Camara. Samedi, cette Maison de Justice qu’ils dirigent a servi de cadre pour lancer le micro-projet « ?Accès au droit et d’assistance judiciaire au bénéfice des personnes vulnérables? ». Ce projet et cette Maison, mis en place en juin 2007, ont, en réalité, le même souci? : rapprocher la justice des justiciables. Professionnels de droit, populations, avec à leur tête le député maire, Moussa Sy, ont activement pris part à la cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Justice. L’objectif principal de ce projet, monté grâce à l’appui de l’ambassade de France, est d’assurer la promotion et la vulgarisation des dispositions juridiques applicables au quotidien aux populations. Le député maire a souhaité que les populations comprennent la maison comme un « ?lieu de justice? » où elles peuvent trouver des professionnels de droit qualifiés pour une prise en charge anonyme et gratuite de leurs problèmes juridiques? ; un « ?lieu de proximité? » en ce sens que les habitants peuvent avoir plus facilement accès au service public de la justice et bénéficier des informations sur leurs droits et leurs obligations, mais aussi et surtout un « ?lieu privilégié de la conciliation et de la médiation judicaires? » Le Garde des Sceaux, Amadou Sall, a magnifié la coopération française qui, à travers le « ?projet d’appui au programme sectoriel justice? », contribue « de façon remarquable » à l’amélioration et au renforcement de l’institution judiciaire sénégalaise. Les Maisons de Justice, a-t-il expliqué, mises en place dans le cadre du programme sectoriel justice (Psj), sont une volonté politique du président Wade. Celui-ci, a-t-il encore noté, œuvre « ?inlassablement? » pour que la justice soit davantage proche des justiciables.
« Les Maisons de Justice, en plus de favoriser une rapidité dans le traitement des dossiers, sont un mode alternatif de règlement des conflits? », s’est également félicité le Garde des Sceaux qui a officiellement lancé le projet pilote « ?Accès au droit et à l’assistance judiciaire au bénéfice des populations vulnérables? » qui permettra, entre autres, à la Maison de Justice des Parcelles d’organiser une série de conférence-débats et des journées de consultations juridiques gratuites.
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