Nicolas Sarkozy a rencontré à Marseille la famille de Mama Galledou, la jeune Franco-sénégalaise grièvement brûlée dans l’incendie volontaire d’un autobus, un acte «lâche» qu’il a dénoncé comme «folie à l’état pur». Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à l’hôpital de la Conception où la victime de l’agression, samedi dernier, dans une cité des quartiers nord de la ville, est soignée dans le service des grands brûlés.
Cinq mineurs, dont le plus jeune est âgé de 15 ans, ont été interpellés mardi à l’aube lors d’une opération de police dans deux cités. Ils sont présentés comme «les auteurs présumés» de l’incendie du bus et sont en garde-à-vue. La plupart d’entre eux étaient connus de la police pour des faits de «violence urbaine», notamment des caillassages de bus.
«Ceux qui ont fait cela (...) devront être punis avec une très grande sévérité», a déclaré le ministre à la presse. «C’est un acte barbare, un acte lâche, gratuit, stupide et criminel.» «Quand on commet un crime dans la République française on doit payer pour cela, qui que l’on soit, quel que soit son âge», a-t-il ajouté. « S’en prendre à un bus, à un transport en commun, c’est grave et on n’est pas décidé à le laisser passer.» Nicolas Sarkozy, qui s’est ensuite réuni à la préfecture avec des représentants des services de police, a jugé que les adolescents qui avaient incendié l’autobus étaient dénués de toute motivation pour expliquer leur geste. «Quant aux motivations, il n’y en a pas, si ce n’est la violence et la folie à l’état pur», a-t-il affirmé.
«C’est un crime. La loi prévoit trente années de réclusion criminelle pour de tels faits», a dit mardi le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume. En cas de décès de la victime, les cinq adolescents seraient passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
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