Citant le commissaire de police de Mbour, Mame Seydou Ndour, le développement du tourisme, de la pêche ainsi que le développement de nouveaux pôles économiques et aéroportuaires (avec l’Aéroport Blaise Diagne de Diass) ont « engendré de nouvelles donnes dans l’habitat et les comportements avec de nouvelles formes de délinquance dont la délinquance à cols blancs » dit le journal.
Précisant que « Mbour bat tous les records de litiges fonciers ». « On note en moyenne quatre à cinq cas de contentieux fonciers qui atterrissent tous les jours au commissariat de police de Mbour. », dit le commissaire, poursuivant : « Il y a d’ailleurs beaucoup de villas construites sur le Petite Côte dont les propriétaires ne peuvent certainement pas justifier avec précision l’origine de leurs fonds. »
Selon l’enquête, la conséquence de ce développement immobilier « à une vitesse inattendue fait naître des formes sophistiquées de délinquance pour le moment contrôlée par la police ».
Ainsi de « nouveaux quartiers résidentiels naissent du fait du boom des résidences secondaires, ce qui renforce l’urbanisation touristique, laquelle rogne sur la ruralité de localités comme Warang, Poponguine, Somone, etc. ».
Depuis quelques années, les promoteurs « délaissent les installations traditionnelles, l’hôtel et le village de vacances, pour s’orienter vers la para-hôtellerie immobilière » dit le journal.
Cette formule, très en vogue, « consiste à construire des résidences de vacances où les touristes deviennent des propriétaires ou locataires résidents », explique Kotch. D’après l’enquête, les hôteliers traditionnels « reprochent » à ces résidences de « transgresser fréquemment les normes du code de l’urbanisme sans aucune conséquence pour leurs propriétaires en dépit de la loi sur le Domaine national (Loi 64-46) et le Code de l’environnement (Loi 83-05) du 28 janvier 1983 ».
Outre ces infractions, le quotidien fait remarquer que cette « urbanisation incontrôlée » se « réalise » aussi « au détriment des espaces traditionnellement destinés à l’agriculture ».
« Des réserves foncières disparaissent, convoitées par des personnalités de l’ancien comme du nouveau régime et de différents acteurs hauts placés ».
Réalisations qui se font pas sans « oppositions ouvertes avec les populations, comme c’est le cas actuellement avec les populations de Nianing en proie à un litige foncier avec une coopérative d’habitat des travailleurs de la justice ».
Par ailleurs, l’escroquerie « via Internet », le proxénétisme, l’homosexualité, les homicides prémédités, la pédophilie, les viols entre autres phénomènes qui « ont gagné de l’ampleur à Mbour ».
« Entre janvier et mai 2010, il y a eu une moyenne de trois viols par mois signalés au commissariat de la police urbaine ».
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