MENDICITÉ DES ENFANTS : Une pratique sans soubassement religieux

Un forum sur la mendicité s’est tenu, le samedi dernier, à l’Institut islamique de la grande mosquée de Dakar. La rencontre a été un prétexte pour un large tour de la pratique de mendicité pourtant interdite. Le Pr. de l’université « Oummoul Khoura », Moussa Fall, est d’avis que la mendicité doit être éradiquée de notre société. « L’Islam ne peut cautionner la mendicité. Le Prophète Mouhamad (Saw) encourage le travail », a relevé le conférencier pour qui « il y a des projets qui (peuvent) régler le problème ». La rencontre était une démarche de l’organisation Fraternité musulmane de Pire (FMP), avec à sa tête Serigne Moustapha Cissé.

Seydou Diouf de l’Ucad, dans sa communication sur Droit et mendicité, a, sans ambages, affirmé que la « loi interdit » la mendicité. Il a par, ailleurs, listé les différentes législations (décret du 6 février 1964, loi 1975, loi 22 mars 1996) qui abhorrent cela. Avant de rappeler que lors d’un séminaire, tenu en 1978, des recommandations avaient été faites, mais les lois n’ont pas suivies. « La mendicité est une option », a-t-il encore clarifié. Toutefois, le sociologue Djiby Diakhaté est revenu sur la nécessité de l’entraide. Autrefois, selon lui, « il n’y avait pas possibilité de mendier ». A en croire M. Diakhaté, c’est la colonisation qui a disloqué la famille sénégalaise, faisant de la mendicité un métier.