MOUVEMENT D’HUMEUR À L’AÉROPORT LSS : Karim Wade interpellé sur les 98 millions versés par mois à Fraport, l’avenir des agents…

«Pourquoi l’aéroport Léopold Sédar Senghor verse mensuellement 98 millions FCfa à Fraport pour un contrat de consultance, alors que sur le terrain, la consultance en question ne se fait pas ressentir, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil de l’aéroport ?» «Comment le Sénégal a fait pour confier la gestion de l’Aéroport internationale de Blaise Diagne à des étrangers (Aibd) ? Que vont devenir les agents de l’aéroport international de Dakar quand Aibd va ouvrir ses portes ? Pourquoi on veut détacher la gestion de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de celui des aéroports secondaires qui vivent des recettes de Lss ?... » C’étaient là quelques points soulevés, hier, par les travailleurs du Syndicat des professionnels de l’aviation et de l’aéronautique du Sénégal (Sympaas). Ces travailleurs ont quitté, hier matin, leurs bureaux avec des brassards rouges pour se regrouper devant l’aérogare. Ils ont tenu à manifester leur mécontentement face à l’absence d’informations fiables et de concertations sur les actes posés par le gouvernement du Sénégal dans le domaine de l’aéronautique.

Ces agents veulent que Karim Wade les appelle autour d’une table pour discuter de tout ça. Car le climat social de l’aéroport Léopold Sédar Senghor se détériore de jour en jour. Et ce, depuis que les travailleurs ont été informés, par des canaux officieux, que, dès l’année prochaine, les Allemands vont reprendre la gestion de l’aéroport internationale de Dakar, en attendant l’ouverture de l’Aéroport international Blaise Diagne. Hier, les travailleurs du Syndicat des professionnels de l’aviation et de l’aéronautique du Sénégal (Sympaas), soutenus par les responsables des autres syndicats de l’aéroport, ont organisé une manifestation à l’aéroport. Une situation qui a fait bouger les directeurs de l’aéroport qui n’ont, malheureusement, pas pu faire revenir à la raison ces travailleurs déterminés à défendre leur gagne-pain. Le responsable syndical du Sympaas a pris la parole pour expliquer ce qui les a poussés à quitter les bureaux. Il a informé les travailleurs de la situation de l’aéroport LSS et ce, devant des gendarmes appelés en renfort.

Les travailleurs qui sont en train de sensibiliser les autres syndicats de l’aéroport ne comptent pas se limiter à cette simple manifestation. Considérant que c’est leur gagne-pain qui est en jeu, ils ont décidé de se battre jusqu’au bout, pour ne pas se laisser enterrer vivant. Donc, rien n’est exclu s’ils n’obtiennent pas gain de cause.