La rencontre de pourparlers entre le gouvernement et l’Intersyndicale de l’enseignement n’aura pas apporté tous les résultats escomptés. Sur les grandes questions soulevées par les enseignants, le gouvernement au lieu d’apporter des propositions concrètes, a brillé par un manque de volonté, notent les syndicalistes. Ce qui fait que les camarades de Mamadou Diop «Castro» restent sur leur faim, et maintiennent fermement leur position.
Les dernières négociations entre le gouvernement et l’Intersyndicale enseignante laissent encore planer des zones d’ombre sur la plupart des questions soulevées par la plate-forme revendicative des derniers nommés. «Sur les questions lourdes, c’est à dire les plus importantes, il n’y a pas eu de satisfaction. Le gouvernement n’a apporté aucune proposition concrète. Nous pensions que le gouvernement était préparé sur l’ensemble des questions, mais nous sommes restés sur notre faim, sur l’essentiel», résume Mamadou Diop «Castro», porte-parole de la partie enseignante, au sortir des pourparlers du jeudi dernier. Du coup, lui et ses camarades restent campés sur leur position à travers leur plan d’actions et laissent encore planer de lourdes menaces sur la tenue des examens scolaires : «Nous restons fermes sur notre position !»
Et, pourtant, au sortir de cette rencontre avec les ministres de l’Education et de la Fonction publique, les enseignants avaient à leur actif une satisfaction sur certains points de leurs revendications. Des acquis que leur porte-parole énumère, quoi qu’ils soient très en deçà de ses attentes. Sur ce registre, la partie gouvernementale a donné son accord pour ramener l’échéance de l’indemnité spéciale pour les corps émergents à 2 ans au lieu des 3 ans initialement arrêtés, à compter de 2006. De ce fait, les volontaires et vacataires de l’éducation empocheront, désormais, 10 mille puis 5 mille francs Cfa sur deux ans, au lieu de tranches de 5 mille francs Cfa par an, étalées sur trois années. A cela, s’ajoute la satisfaction de la question de validation des années de contractualisation sur laquelle le gouvernement donne son engagement, en cas de reclassement des corps émergents dans la Fonction publique. Les deux parties sont également tombées d’accord pour ramener le plan de rattrapage sur le point indiciaire de 6 ans à 5 ans.
Parallèlement, les questions les plus essentielles que celle du respect du protocole d’accord de mai 2003, concernant, entre autres, la dotation des enseignants en parcelles de terrains sur la plate-forme de Zac Mbao, restent entières. «Les ministres n’ont pas apporté de propositions concrètes sous prétexte que le président de la République est hors du territoire national. Un prétexte très léger, car c’est une question qui reste en suspens, depuis trois années», se désole M. Diop. Aussi, sur la question des indemnités de logement, même si les ministres présents ont accepté le rapprochement de l’échéance à octobre 2007, la non-augmentation de l’enveloppe de 10 mille francs Cfa en deux ans provoque un désaccord. Le problème des quotas de reclassement des corps émergents vient s’ajouter à cette batterie de problèmes non satisfaits, et maintient l’Intersyndicale de l’enseignement sur sa position. En attendant la date du 28 juin prochain prévue pour la tenue d’une autre séance de négociations.
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