Si ce n’est pas vital, éviter de vouloir aller au pays de Sarkozy, l’homme de « l’identité nationale ». Ce racisme d’Etat enrobé dans un semblant de « débat » national piloté par un socialiste ministre défroqué. Sinon, vous connaîtrez la honte, la fatigue et une sorte de racket qui ne dit pas son nom. Voici ce que sera votre chemin de croix si toutefois vous décidez de tenter le coup. Et payer le coût.
Première séquence dans le labyrinthe qui mène vers une France recroquevillée :
Vous appelez le « Consulat Général de France service des visas » comme écrit sur la porte de bunker. On vous dit d’aller à Ecobank pour acheter une carte appelée « Batou system ». On vous précise au téléphone que la carte coûte 5OOOFCfa. Au guichet, on vous réclamera 5200FCfa pour un temps de communication de 12 mn. Je suppose que les 200F c’est pour les cinq minutes que l’adorable guichetière a mis pour vous établir votre « Batou systèm ». Un simple papier saisi après que vous ayez décliné ce qui semble être une enquête policière : nom et prénom ; numéro de téléphone, n° de votre pièce d’identité, pays de destination. Mais la France pardi !
A ce que je sache, sauf si je veux ouvrir r un compte, une banque n’a pas à me demander ces renseignements. Surtout qu’ils sont destinés à une structure privée appelée « Africatel Avs ».
Deuxième séquence, muni de votre « Batou system », avec un nom énigmatique appelé « Avs CODE » suivi d’un numéro de douze chiffres. Vous appelez alors le 338256844 « pour prendre rendez-vous à l’Ambassade de France ». A partir de là, vous êtes pris en charge par une voix mielleuse qui vous dit de « suivre les instructions de la messagerie vocale ». Après le bip sonore tapez les 1é chiffres et votre code (ah oui il y a un autre code) et validez par dièse. Et sachez candidat au voyage en France, « tout Avs code déjà acheté n’est pas remboursable ». Même si votre communication n’a duré que deux minutes ! La Sonatel et les associations de consommateurs devraient nous éclairer. Parce qu’aucune communication ne dure plus de cinq minutes pour obtenir un rendez-vous. Moi, j’appelle ça de l’arnaque pure et simple !
Troisième séquence, vous avez votre rendez-vous au « Consulat général de France, service des visas ». Vous êtes tout heureux. Vous faites la queue, vous entrez enfin, rebelote pour une autre queue. Vous arrivez devant des fonctionnaires surchargés et probablement surmenés pour avoir répété les mêmes discours, reçu des extraterrestres qui » ne parlent même pas « la langue de Marianne. Un interprète essaiera de vous traduire les questions. Seulement voilà, à la question où est votre dossier, vous tombez des nues. Personne ne vous avait parlé d’un dossier ni des pièces à joindre.
Quatrième séquence de votre chemin de croix. Vous demandez alors : où est le dossier ? Vous vous entendez dire, sortez, allez au coin de la rue, on les vend là-bas. Là-bas, c’est là, c’est le poste de policiers (policiers très gentils du reste). On vous désigne deux Sénégalais avec leurs sacs sur l’épaule qui vendent, non pas le dossier, mais une feuille intitulée « Documents à fournir ». Une page entière de « documents à fournir ». Vous payez votre feuille de « documents à fournir » 100 F CFA. Vous sortez de là abasourdi, dépité et, dans une sainte colère que vous pourriez faire demi-tour et lancer une bombe fumigène sur les portes blindées, rien que pour vous calmer les nerfs. Parce que tout de même, « Batou system » à qui vous avez payé 5200 balles aurait pu vous dire les papiers à fournir avant de vous donner un rendez-vous bidon qui n’a servi qu’à payer un taxi (frais supplémentaires). Je vous épargne le listing des papiers à fournir (voir fac- similé). Il y a en a une quinzaine. Que vous devez aussi photocopier.
Cinquième séquence. Vous avec vos pièces (ou vous croyez les avoir), vous repartez à Ecobank pour un autre « Batou system » pour un autre rendez –vous. Même circuit et même cirque que la fois passée et avec une dépense supplémentaire : vous devez venir avec « des frais de dossier d’un montant de 40.000 F CFA (visa Schengen) « non remboursables quelle que soit le sort réservé à la demande de visa ». Je me demande qu’est-ce que recouvre nt ces « frais de dossier » puisque vous avez avoir déposé votre demande de visa à 10 heures et on vous demande revenir à 11H30. 40.000 F Cfa, même dévalués, cela me semble cher payé. La France voudrait-elle résorber son méga déficit budgétaire en taxant des candidats au voyage chez Sarko.
Parce que tout de même, si vous ne me donnez pas le papier que je suis venu acheter, la morale voudrait que vous me remboursiez mon fric. Vous pouvez recommencer l’opération de demande de visa autant de fois, vous referez ce circuit et vous vous ferez retaper autant de fois par tous ces acteurs de ce chemin de croix. Surtout si au finish vous n’avez pas le « permis » d’entrer en France pour « visite touristique, familiale ou professionnelle ». Et puis, on croyait le « Consulat général de Dakar » de France était un service public. Si oui, pourquoi il externalise les services pour lesquels les fonctionnaires sont payés. Pourquoi aller payer à une banque pour pouvoir appeler l’Ambassade de France pour obtenir un rendez-vous ? Pourquoi acheter des formulaires qui vous disent quels papiers apporter en dehors de l’enceinte du « Consulat général de France de Dakar » ?
Au moment où on fête le cinquantenaire de notre « divorce à l’amiable » avec la France, au moment où on lui demande de retirer ses bases du Sénégal tout en lui promettant « des facilités », on devrait aussi penser à ce qu’on appelle la « réciprocité ». Rien que pour emmerder Sarkozy. On peut rêver non ? Allez citoyens, si ce n’est pas vital ou nécessaire, évitez d’aller en virée en France. Il ya deux hommes dangereux pour la libre circulation des personnes (parce que pour les biens, ça roule) : Sarko et son zorro-zombie, Brice quelque chose.
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